Les travaux de la 3e conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique se sont achevés hier par l’adoption d’une déclaration, qui marque la détermination des deux parties à donner un élan nouveau à leur coopération
Après trois jours d’intenses travaux, la troisième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique s’est achevée hier. La TICAD, qui commémore son dixième anniversaire, s’impose comme l’un des cadres les plus importants dédiés au développement de l’Afrique, au regard du nombre et de la diversité des participants enregistrés cette année. Des délégués de 89 pays, dont 50 pays africains, 47 organisations africaines et internationales, et des organisations de la société civile ont pris part à la TICAD III. 23 chefs d’Etat ou de gouvernement africains, ainsi que des dirigeants de 22 organisations ont activement participé aux discussions. La conférence a également enregistré des représentants de haut rang tels que des participants de niveau ministériel des pays partenaires, dont ceux du G8 et des pays d’Asie.
Résumant les travaux des assises dont il a assuré la présidence, l’ancien Premier ministre Yoshiro Mori a déclaré lors de la cérémonie de clôture que la TICAD III " a démontré avec succès le soutien unanime de la communauté internationale pour le développement de l’Afrique, notamment le NEPAD et l’élargissement des partenariats, telle que la coopération Asie-Afrique ". Pour l’essentiel, l’on retiendra de la TICAD III qu’elle a réaffirmé la signification des dix années du processus de la TICAD, dans le cadre duquel des initiatives visant à faire progresser le développement de l’Afrique ont régulièrement généré des résultats concrets. La séance de clôture qui a été marquée par l’adoption de la " Déclaration du dixième anniversaire de la TICAD " a été suivie d’une conférence de presse conjointe donnée par les co-organisateurs de la TICAD.
Le président de la République a pris une part active à la séance de clôture de la TICAD III, avant d’honorer, dans l’après-midi d’hier, l’invitation de Sa Majesté l’empereur Aki Hito et de l’impératrice du Japon à la cérémonie de thé du palais impérial. Le chef de l’Etat et son épouse, Mme Chantal Biya ont été reçus au palais impérial en troisième position dans l’ordre protocolaire — établi par l’Union africaine — des 15 chefs de délégation invités pour la circonstance. En conformité avec le protocole strict s’appliquant aux affaires de la cour impériale nippone, la cérémonie spéciale plutôt sélecte était réservée à des invités triés sur le volet. Le nombre restreint des reporters — journalistes et photographes — devant couvrir la cérémonie a été déterminé par tirage au sort.
Les trois heureux élus, désignés par le sort parmi les équipes de reportage des 15 délégations invitées, ont reçu des consignes drastiques s’agissant notamment de l’utilisation du matériel de reportage (trépieds, escabeaux, spots lumineux). Les recalés se sont rattrapés à qui mieux-mieux en se servant de zooms et téléobjectifs pour saisir de loin des images dont ils auraient donné cher pour les prendre en gros plan.
Dans la foulée de nombreux entretiens bilatéraux qui ont lieu en marge de la TICAD III, le président Paul Biya a rencontré mardi dernier l’honorable Eto Seishiro, président de la ligue parlementaire du groupe d’amitié Japon-Cameroun. Le chef de l’Etat et le parlementaire nippon se sont entretenus pendant près d’une demi-heure dans l’un des salons VIP du New Otani Hotel. Rien n’a filtré de ce tête-à-tête, mais il est aisé de situer son importance dans le renforcement des relations de coopération entre le Cameroun et le Japon. Approché à ce sujet, l’ambassadeur du Cameroun au Japon, M. Mbella Mbella Lejeune, a souligné le rôle croissant de la diplomatie parlementaire. Menée dans le cadre des rapports inter-parlementaires par ceux-là mêmes qui votent les textes régissant les volets social, économique ou culturel, celle-ci va plus loin que la diplomatie classique. Et M. Mbella Mbella de citer à titre d’exemple le sport en général, et singulièrement le football pour ce qui est du cas du Cameroun, voire la musique, comme vecteurs de la diplomatie.