Sam Mbendé : J’ai peur pour la suite

Par Dorine Ekwè | Mutations
- 01-Feb-2008 - 08h30   52311                      
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Le 16 avril prochain, le mandat du président du conseil d’administration de la Cameroon Music Corporation (Cmc) arrive à son terme.
Selon les statuts de cette société de gestion collective du droit d’auteurs chez les musiciens, une assemblée générale élective devrait être convoquée trente jours avant ou, au plus tard, trente jours après cette échéance. Et déjà, les esprits s’échauffent. Le Pca actuel et son équipe sont appelés à dresser le bilan de leurs actions. Ce qu’il juge inacceptable. D’où les querelles et les échanges parfois vifs entre les membres de cette société et ceux du conseil d’administration sur les ondes des radios locales. Interpellé sur la question, Sam Mbendé, le Pca en fin de mandat a accepté de s’ouvrir sur la question. A quatre mois de la fin de votre mandat comme Pca de la Cmc, il règne une ambiance tendue au sein de la société dont vous êtes le président du conseil d’administration. Qu’est-ce qui justifie ces échanges à la limite de la courtoisie entre vous, le service de communication et certains artistes ? Contrairement à vos déclarations, je n’ai aucune prise de bec avec quiconque que ce soit car je viens de passer quarante cinq jours en Europe. Je n’étais donc pas au Cameroun. La sérénité est de mise à la Cmc et c’est en toute quiétude que Jean Claude Laurent, le directeur général, mène la barque, conformément aux missions qui lui ont été assignées par le conseil d’administration le 28 novembre 2006, jour de son élection à la tête de la direction générale. Concernant une ambiance prétendument tendue, je voudrais comprendre que quelques soucis puissent provenir des membres du personnel qui travaillent de manière assidue en consentant des sacrifices réels au quotidien malheureusement avec un mois d’arriérés de salaire. C’est donc cette situation inconfortable des membres du personnel de la Cmc que voudraient récupérer certains individus en mal d’affirmation et de positionnement à quatre mois de l’assemblée générale élective. Pour des raisons inavouées, ces derniers ont entrepris une campagne grossièrement mensongère visant à créer un environnement médiatiquement défavorable à l’organisme de gestion collective de droit d’auteur du domaine musical dont je suis le président du conseil d’administration. Et la délation marchant à fond au sein de la classe musicale camerounaise, il est tout à fait normal que le service de presse de la Cmc intervienne pour rétablir la vérité car la Cmc et ses dirigeants ont une image de marque à défendre en deçà comme au-delà de nos frontières. Après pratiquement trois ans passés à la tête de la Cmc, quel bilan faites-vous de votre mandat ? Pendant deux ans et demi de dur labeur car c’est en réalité en août 2005 que nous avons effectivement lancé nos activités après les résultats de l’audit réalisé par le Cabinet Bekolo & Partners, mon équipe et moi avons passé des moments riches en évènements : pour combler les attentes de ces membres sevrés depuis plusieurs années du paiement de leurs droits et aux fins de renforcer ses actions en leur faveur, la Cmc a procédé à six répartitions des droits d’exécution publique. Trois pour couvrir les périodes antérieures au 16 avril 2005 alors qu’elle n’y était pas obligée et trois qui sont inhérentes à la gestion de mon équipe. Et pour la première fois dans l’histoire des répartitions au Cameroun, le montant de 121.892.699 FCfa a été mis en répartition au cours de la quatrième répartition de décembre 2006. Les droits de reproduction mécanique n’étant pas en reste, la Cmc a également procédé à sept répartitions dans ce sens. En trois ans, c’est plus d’un milliard de Fcfa que nous avons versé aux ayants droit. Certains artistes se plaignent de ne pas percevoir leurs droits alors que d’autres, sans disques sur le marché, reçoivent de l’argent… Dommage que la critique systématique l’emporte trop souvent sur la recherche des solutions. S’agissant des répartitions Dep faites à la Cmc, il se pourrait que l’intérêt personnel ait souvent pris le pas sur l’intérêt général à travers certains dysfonctionnements et incohérences comme nous avons pu le constater de manière criarde en décembre dernier. Ces comportements d’un nouveau genre qui ont été facilités par des problèmes techniques liés à l’absence d’une documentation appropriée, d’un informaticien qualifié et expérimenté et à l’inefficience du logiciel en fonction, point fondamental des répartitions, ne sauraient plus être tolérés. Et sauf preuve du contraire, tous les artistes musiciens productifs bénéficient des droits d’auteur à la Cmc. Avis donc à ceux qui se plaignent à tort car sans avoir un album sur le marché, si l’on a un répertoire vivant, il est tout à fait normal que l’on puisse bénéficier de ses droits. D’où mon invite aux confrères à davantage de travail et à plus d’ambition. Et dans la recherche des solutions, des discussions sont actuellement en cours entre la Cmc et certaines sociétés sœurs (la Suisa, la Sacem, la Sabam et la Samro pour le logiciel du droit d’auteur d’une part, et l’Aie et l’Adami pour le logiciel des droits voisins d’autre part) pour le choix d’un logiciel adapté à notre contexte. Il y’a deux ans, face au problème, j’avais porté mon choix sur le logiciel Cosis malheureusement je n’avais pas été suivi sans doute à cause de la complexité de la chose, le débat ici étant purement technique. Et s’agissant de nos deux "brillants" administrateurs, qu’ont-ils eu à proposer techniquement pour pallier ce problème ? Les répartitions, au regard de la jeunesse de notre structure, sont l’une de nos faiblesses. Et sur ce plan, les discussions doivent porter sur le plan technique entre sachant afin que des solutions appropriées soient trouvées. Dommage que les non sachant, pour cacher leurs limites, versent dans des ragots de basse échelle au lieu de faire valoir leur expertise. Ce qui donne une image très négative de l’artiste camerounais. Ange Ebogo et Roméo Dika ont annoncé leur intention de se présenter au poste de Pca lors de la prochaine Assemblée générale. Une date a-t-elle déjà été retenue ? En conformité avec le code électoral de la Cmc qui a force de loi comme ses statuts et son règlement général, la " campagne électorale " s’ouvre sept jours avant la date du scrutin. Suivant les statuts de la Cmc (article 27, alinéa 2), l’assemblée générale ordinaire se réunit sur convocation du président du conseil d’administration. Mais parce que la prochaine assemblée générale ordinaire est élective, la convocation de celle-ci va se faire en concertation avec la Commission Permanente de Médiation et de Contrôle qui est l’organe régulateur des organismes de gestion collective de droit d’auteur au Cameroun. S’agissant des dates, nous serons davantage fixés à propos au cours des deux dernières sessions de conseil d’administration de notre mandature en février ou en mars. Ces deux candidats, ainsi que Moussa Haïssam, entre autres, réclament votre bilan à la tête de la Cmc. Ce que vous trouvez inacceptable… Je comprendrai que celui qui n’est pas membre de notre conseil d’administration puisse, par ignorance, parler de bilan à un moment donné. Mais que deux membres d’un même conseil d’administration puissent demander leur propre bilan à leur président du conseil d’administration qui ne rend compte qu’à l’assemblée générale, vous constatez de vous-même que c’est pathétique et même quelque peu ubuesque. Nulle part, les statuts ne parlent ni du Pca, ni de Sam Mbende mais du conseil d’administration. On est donc bien loin d’un bilan personnel mais de celui d’une équipe qui est solidaire. Sans doute que la lecture et la compréhension des textes qui régissent le fonctionnement de la Cmc ne sont pas une chose aisée. Le plus inquiétant pour la culture camerounaise serait-il alors cette vision, ce climat à la fois paranoïaque et policier qui imprègne la classe musicale camerounaise ? Tout ne serait-il alors qu’argent, chantage éhonté, gros complots et petites manips ? J’avoue que j’ai peur pour l’avenir. Qu’en est-il des sommes importantes d’argent qu’on vous accuse d’avoir distrait des caisses de la société ? Durant la liquidation de l’ex-Socinada, on m’accusait d’avoir distrait un milliard de Fcfa. J’étais un grand voleur. Aujourd’hui, les accusations portent sur 50 millions de Fcfa. Vous remarquerez que je fais des progrès car je suis devenu un petit voleur. J’ai pourtant cru entendre que Monsieur Roméo Dika a déclaré publiquement sur les ondes d’une certaine radio à Yaoundé qu’on n’attende pas de lui qu’il dise que Sam Mbende est voleur. Il se pourrait donc que je ne sois plus voleur. Quelle métamorphose. Si Jésus-Christ a réussi à pardonner, des artistes peuvent également accorder leur pardon à un "redoutable bandit" qui attend toujours d’être confondu. Sans blague, tout cela est ridicule. Cette incapacité pour certains artistes musiciens, pêcheurs en eaux troubles, à concevoir autrement aujourd’hui la gestion collective de droit d’auteur, malgré le développement de notre société qui est en cours de structuration, est significative d’un vécu et des pratiques d’une certaine époque qui leur sont familiers mais qui me sont totalement étrangers. C’est la ritournelle habituelle de ces esprits paumés qui manquent de propositions concrètes pour le développement du droit d’auteur au Cameroun. Et depuis dix ans que je leur demande des preuves, ils n’ont jamais pu présenter un seul document probant pour conforter leurs hallucinations. En appelant au sens des responsabilités des uns et des autres, je réaffirme, dans mon action au service des créateurs, mon attachement aux normes de l’éthique et de l’équité. Une fois de plus, les débats à la Cmc aujourd’hui portent sur des questions techniques, notamment le droit d’auteur, la gestion collective de droit d’auteur et la gestion en entreprise et rien d’autre. Je suis né pour combattre les crimes et l’injustice et non pour les gouverner. Il y’a un an, un collectif constitué de Tom Yoms, Dinaly, Ottou Marcellin, Ekambi Brillant, André Marie Talla, Rachel Tchoungui, Béko Sadey, Max Agbo a donné un point de presse à Douala. Ils vous accusaient concrètement d’avoir, à cette date-là, empoché 100 millions de francs Cfa sur les droits payés par la Crtv… Il s’agit d’un imaginaire imbibé de sorcellerie dépassant largement le conte des mille et une nuits. Quelle imagination fertile mais je mesure leur désarroi aujourd’hui. Leur plainte, pour votre information, a tout simplement été déclarée irrecevable au Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo pour des raisons évidentes qui appellent très peu de commentaire. Les tribunaux ne planchent pas sur des contes de fées mais sur des faits concrets. On essaie de me tuer par amalgame mais la révolution est comme Saturne qui finit par dévorer ses propres enfants. Et l’illustration parfaite est de Danton qui déclare que " devant la guillotine, il faudra montrer ma tête au peuple car elle en vaut la peine ". Des accusations de favoritisme et de tribalisme avaient également fusé comme celles énoncées par Ange Ebogo Emérent et Moussa Haïssam ces dernières semaines… Ne trouvez-vous pas qu’il y’a quelque chose d’incongru quand ces individus déblatèrent. Ils ne vont jamais au fond des choses, ils ne donnent jamais l’information de nature à édifier l’opinion, aucun exemple patent. Quel crédit accorder à leurs élucubrations ? Comment expliquez-vous les dissensions actuelles entre les membres de votre conseil et vous ? Il faut sans doute relativiser vos propos car on ne saurait parler, à dire vrai, de dissensions entre les membres de mon conseil et moi. En réalité, nous sommes dix-neuf au sein du conseil d’administration. Et le problème que vous soulevez est celui d’un positionnement de trois administrateurs à la veille de l’assemblée générale élective. Je les comprends car dans la vie, il faut avoir des ambitions. C’est normal et je ne vois guère le drame. Où en êtes-vous avec le paiement des grands usagers ? De plus en plus, les patrons comprennent le bien-fondé du droit d’auteur en entreprise et je salue ici la marque citoyenne de leur contribution à la lutte contre la pauvreté à travers la rémunération effective des auteurs et autres auxiliaires de la création. Cependant, les sociétés de droit d’auteur comptent grandement sur la sollicitude et le soutien du gouvernement camerounais face à certains grands usagers réticents qui refusent délibérément de s’acquitter de leurs redevances, contrariant ainsi la politique du gouvernement de la République en matière de perception du droit d’auteur et plombant dangereusement aussi le fonctionnement des actions des organismes de gestion collective de droit d’auteur en faveur des créateurs. Face aux interprétations tendancieuses faites autour des redevances issues des grands usagers, il me plaît d’ailleurs de relever ici que les fonds en provenance de la Crtv et des autres grands usagers sont directement domiciliés, pour leur sécurisation, dans le compte de dépôt spécial ouvert dans les livres de la Société générale de banque au Cameroun. (Sgbc). Les chèques ne portent donc ni le nom du Pca de la Cmc, ni celui du président de la Cpmc. Ces fonds sont périodiquement répartis après le contrôle de la Cpmc selon les taux définis par la réglementation en vigueur. Et la répartition est soumise aux signatures conjointes des représentants des quatre sociétés de droit d’auteur et celle du président de la Cpmc. Monsieur Ange Ebogo Emérent, qui était d’ailleurs chargé du suivi du dossier de la Crtv, en sait quelque chose. La Cmc a, à un moment, fait de la lutte contre la piraterie l’une de ses principales missions. Vous pensiez d’ailleurs ramener le seuil de tolérance à 5%. Qu’en est-il ? La Cmc n’a jamais cessé de lutter contre la piraterie. Monsieur Ebogo Ange Emérent était par exemple chargé de ladite lutte dans les provinces du Centre, du Sud et de l’Est. J’attends toujours son rapport pour évaluation. Et ça aussi, c’est un bilan. Bebe Manga, qui est chargée de la lutte contre la piraterie dans les provinces du Nord Ouest et du Sud Ouest fait un travail extraordinaire à l’exemple de celui qu’abat notre coordinateur national, Lapiro de Mbanga, dans le Littoral. La Cmc, malgré la volonté de son équipe dirigeante peut-elle, elle seule et au regard de la modestie de ses moyens, éradiquer la piraterie des œuvres musicales au Cameroun ? Que non ! Les autorités de tous bords dans ce pays doivent pourtant savoir que l’Histoire est tragique. Elle jugera par conséquent durement tous ceux qui, aujourd’hui, n’auront pas fait l’effort de saisir les opportunités de changement qui s’offrent aux uns et aux autres avec l’avènement de la loi N° 2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins du droit d’auteur qui consacre la protection du droit d’auteur au Cameroun. Et cette disposition légale n’est pas littérature car lutter contre la piraterie relève aussi de la responsabilité des politiques. Vous vous êtes opposé à la création d’un Comité d’évaluation du travail du directeur général de la Cmc comme le demandait l’un de vos administrateurs, Moussa Haïssam. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’ai pas l’esprit bien tortueux comme cet administrateur qui n’a pas cru prendre la peine de lire attentivement les statuts et le Manuel des procédures de gestion administrative, comptable, financière et budgétaire de la Cmc. Pour un administrateur, c’est un manquement grave et une injure à l’ensemble du conseil d’administration. Pour votre édification, un point de l’article 37, alinéa 2, des statuts de la Cmc stipule que " le conseil d’administration oriente, surveille et contrôle l’action du Directeur général qui rend régulièrement compte de ses activités ". Plus clairement encore, selon notre Manuel des procédures de gestion administrative, comptable, financière et budgétaire : " le conseil d’administration précise les objectifs de la société et l’orientation qui doit être donnée à son administration ; exerce un contrôle permanent de la gestion assurée par le directeur général ". Dont acte : on dit bien le conseil d’administration et non le président du conseil d’administration, encore moins Sam Mbende. Qu’en est-il du budget de fonctionnement de la société ? Conformément à l’article 28, alinéa 1, des statuts de la Cmc, c’est l’assemblée générale ordinaire qui adopte le budget de fonctionnement de la société sur proposition du conseil d’administration. Le budget de fonctionnement ne saurait donc être l’affaire du président du conseil d’administration. Et pour votre gouverne, au cours de la session budgétaire de notre conseil d’administration en mars 2007, le conseil d’administration avait remarqué que le projet de budget qui lui a été proposé par le responsable de la gestion des affaires courantes, Monsieur Aron Kabelok, présentait un déséquilibre de 40 millions de Fcfa, les charges étant supérieures aux recettes. Sur la question posée au dit responsable par les administrateurs au sujet de la source d’éventuels fonds pour combler le déficit, Monsieur Kabelok avait fait allusion à l’argent provenant des œuvres non documentées et qui est sécurisé chez le notaire. Une proposition qui avait alors reçu une fin de non-recevoir du conseil d’administration qui opta pour un collectif budgétaire. Cette situation portée à l’assemblée générale en mars 2007, ledit organe, en toute souveraineté et après délibération, donna à l’unanimité un quitus à titre exceptionnel au nouveau directeur général pour la présentation et la réalisation d’un budget transitoire pour l’exercice 2007. Et ce sous le contrôle et la supervision du conseil d’administration. Cependant, au cours de la septième session ordinaire de notre conseil d’administration tenue le 28 septembre 2007, le conseil d’administration s’est rendu compte que la Cmc était toujours confrontée au même problème, aucune prévision budgétaire ne pouvant se faire dès lors que, depuis plus d’un an, les perceptions ont cessé auprès des bars et autres débits de boisson dont les revenus représentent 80% de nos recettes. La difficulté de la mise en application de la décision du ministère de la Culture du 12 mai 2006 fixant les taux et modalités de perception de la redevance du droit d’auteur et des droits voisins dus par les bars et les débits de boisson n’est pas en reste. D’où le maintien de la situation en l’état qui correspond effectivement à l’option d’un collectif budgétaire prise auparavant par le conseil d’administration pour la flexibilité du budget. Voilà la réalité. Parler donc du fonctionnement de la Cmc sans budget est une insulte aux intelligences de son conseil d’administration dont je suis fier d’appartenir car il est l’un des meilleurs que le droit d’auteur au Cameroun aura connu. Serez-vous candidat à votre propre succession ? Après trois ans d’une difficile expérience malgré tout enrichissante, vous comprenez que le moment est venu pour une réflexion approfondie. Comme en 2005 où j’ai auparavant eu à consulter certains aînés de la musique camerounaise, mon épouse et l’Eternel mon berger, je vais adopter la même attitude cette année avant de me prononcer ou non sur l’éventualité d’une nouvelle candidature. Si jamais vous êtes de nouveau plébiscité à la tête de la Cmc en avril prochain, quels seront vos chantiers ? Je citerais entre autres la formation continue des administrateurs, du personnel et des membres à travers des séminaires, le développement des droits voisins de droit d’auteur. Il sera ainsi question pour la Cmc d’effectuer un bond graduel vers des standards de vie plus élevés de tous ses membres, sans exception, en transformant aussi les conditions de vie et de travail des artistes interprètes et des producteurs de phonogrammes. D’où la question du statut de l’artiste qui ne dépend pas du ministère de la Culture comme le croient à tort beaucoup d’auteurs et d’artistes mais des syndicats et du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. D’où la projection d’une pension viagère que nous comptons mettre sur pied. Celle-ci devrait nous permettre de fixer un régime pour les allocations de vieillesse et d’invalidité pour nos membres qui auront atteint 55 ans aux fins de leur assurer une retraite paisible. D’où la création d’une mutuelle. A l’heure du numérique et dans le cadre de la modernisation de la société, pour résoudre le problème des fiches de programmes dont la manipulation manuelle est l’objet de certains tripatouillages, la Cmc installera, en collaboration avec les responsables des médias audiovisuels, un système défini autour d’un logiciel qui prendra les bases de données de manière hebdomadaire ou mensuelle pour éviter des polémiques et viabiliser ainsi le système. Bien évidemment, l’avenir de la Cmc et les moyens dont elle disposera pour lutter contre la piraterie, fléau national et international, et développer ses actions sociales et culturelles ainsi que le niveau de vie de ses membres sont directement liées à la mise en œuvre de la réforme concernant les bars et débits de boissons mais aussi et surtout à l’augmentation des redevances de la Crtv et des autres organes audiovisuels au vu des œuvres abondantes de notre répertoire qu’ils utilisent. Il s’agit des dossiers difficiles, à rebondissements, face à des partenaires/adversaires qui n’hésitent pas à user de tous les moyens pour ne pas payer. La Cmc a bon espoir de mener à bien ce dossier avec l’appui des pouvoirs publics.




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