Agée de 20 ans, la représentante du Nord a décroché la couronne vendredi dernier.
Calme, souriante, élégante, jeune, séduisante, intelligente et… belle. La représentante de la province du Nord, Kesa Troumba Martha, 20 ans, a déjoué tous les pronostics émis quelques temps plus tôt. Elle a été élue Miss Cameroun pour le compte de l’année 2007, comme l’a finalement décidé le jury du concours présidé par Agathe Lele, commissaire divisionnaire de police. Fort d’une dizaine de membres, le groupe a délibéré tard dans la nuit de vendredi à samedi derniers, à l’issue de la finale de la compétition qui se tenait au Palais des congrès de Yaoundé. Une dernière étape, après les préliminaires étrennées depuis le mois d’octobre sur toute l’étendue du territoire, qui aura drainé du beau monde, et principalement les fans des quatorze candidates en lice. Quatorze reines de beauté et de grâce, qui ont rivalisé de charme et de prestance pendant plus de trois heures d’un spectacle assez moyen.
Avec un minimum de sérieux dans l’organisation, l’édition 2006 de ce concours aurait, en effet, bien pu être une parfaite réussite. Et pour cause, les invités du Comité d’organisation de Miss Cameroun (Comica), ont, par exemple, porté un regard positif sur les différentes innovations collées à l’événement de cette année. A l’instar de ces belles chorégraphies habilement effectuées par les candidates ; ces coiffures identiques des quatorze prétendantes à la couronne ; ces tenues, traditionnelles ou autres, proposées par l’écurie Blaz Design. D’authentiques merveilles aux couleurs bariolées, qui ont donné une coloration bien singulière à la scène.
Laquelle, malheureusement, n’aura pas eu la même harmonie du fait d’une organisation qui transpirait l’impréparation, pour ne pas dire l’amateurisme. Tenez, déjà décriée lors de la demi finale disputée récemment à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé, la sonorisation est demeurée approximative. Une partie du jury, qui s’en était offusquée, a été changée quelques jours avant la finale. Sur le grand écran érigé dans un coin de la salle, les images des candidates proposées par le principal sponsor de l’événement, laissaient à désirer du fait d’une couleur plus que terne. Que dire alors des intermèdes proposés par le Comica ? Simplement regrettable, pour une événement de la taille de Miss Cameroun. Le panel des artistes invités, illustres inconnus du show-biz pour la plupart, a passablement désenchanté le public, qui s’est progressivement clairsemé.
Conséquence, certains invités du Comica n’auront pas suivi jusqu’au bout cette "bataille" finale entre celle qui apparaît comme le choix du public, Claire Pierrette Bela Essomba (3ème dauphine), la ravissante Eve Eteta’a Ntonga (2ème dauphine), et la téméraire Dora Larissa Lynn Ngo Minyem (1ère dauphine), qui, selon toute vraisemblance, doit son classement à ses coups de reins cadencés au rythme de l’Assiko, pendant du premier passage des candidates.
En fin de compte, une édition 2006 de Miss Cameroun pas très différente des précédentes ; une lauréate qui n’a pas plus mérité que ses concurrentes ; et une organisation à réformer en profondeur. La présidente du Comica, la très volontaire Ingrid Solange Amougou, saura-t-elle donc enfin prendre en compte toutes les récriminations ?