Le ministère des Transports précise les modalités de l’opération: désormais trois plaques pour chaque véhicule, avec le logo de la CEMAC. Mais avec l’inscription CMR, les anciennes plaques CPI jugées réglementaires risquent de poser problème
Après le communiqué de presse diffusé en fin de semaine dernière, le ministre des Transports n’a pas tardé à se manifester. Depuis lundi donc, on en sait un peu plus sur l’opération de changement des plaques d’immatriculation annoncée vendredi dernier. Des précisions viennent d’être apportées sur les modalités et le déroulement. Première information : le caractère facultatif de l’opération, pour les automobilistes détenteurs d’une plaque CPI (Cameroun Plaques international). On annonce d’ailleurs que les nouvelles plaques sécurisées auront la même couleur de fond — orange - que les autres, en vigueur depuis novembre 2000.
Mais la grande originalité des nouveaux instruments de signalisation et de sécurité routière bientôt disponibles, c’est sans conteste le nombre exigible. Chaque véhicule devra désormais afficher trois plaques d’immatriculation. Car en plus des deux conventionnelles, à l’avant et à l’arrière, une troisième plaque sous forme de vignette devra être affichée sur le pare-brise. Elle donnera les mêmes informations que les autres : le numéro d’immatriculation et le numéro de châssis du véhicule.
On pourra en outre y lire le logo de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Et pour cause : les nouvelles plaques d’immatriculation en vigueur au Cameroun se veulent conformes aux nouvelles normes de la communauté. La précision du pays d’origine ne sera pas pour autant inutile. Le dernier élément de la plaque est donc le sigle " CMR ", pour Cameroun. Il remplace le CAM des plaques CPI, qui selon le tableaux des abréviations des Nations unies, représentait plutôt le Cambodge. A ce niveau, la question de la validité des plaques CPI se posera forcément (voir encadré).
Comme on le sait déjà, le début des opérations de changement des anciennes plaques est fixé au premier octobre prochain. Il concernera d’abord tous les propriétaires de ces plaques d’immatriculation noires, et autres fantaisies du genre, qu’on rencontre aujourd’hui sur près des trois quarts des véhicules en circulation. Ceux-là auront six mois pour se mettre en règle à partir du 1er octobre. C’est-à-dire jusqu’au mois d’avril 2004. question coût, le changement revient à 12. 860 F Cfa, d’après les autorités du ministère des Transports.
Les modalités ne sont pas encore connues avec précision. Mais c’est bien la société UTSCH Cameroun qui a été retenue pour la fabrication. Mais dans un souci d’uniformisation et de décentralisation, une société de distribution au niveau de chaque province sera chargée de servir les usagers. Quelques problèmes cependant : seules six provinces connaissent leur distributeurs. Restent l’Extrême Nord, le Nord, l’Adamaoua et le Sud.
Mais la préoccupation demeure en faveur d’une sécurisation de la circulation routière sur toute l’étendue du territoire national et même dans l’ensemble de la sous-région. Un comité de suivi et de contrôle des opérations de production, de distribution et de fixation des plaques réflectorisées et sécurisées a été créé par décision du ministre des Transports le 26 mars dernier. Il va superviser le déroulement du processus à tous les niveaux.