Le 9 août 2021, l’ambassadeur du Cameroun en Guinée Equatoriale a signé un communiqué peu ordinaire. S.E Désiré Jean Claude Owono Menguele informait la communauté camerounaise vivant sur le sol équato-guinéen «qu’il est désormais fortement déconseillé à un ressortissant camerounais d’initier à l’encontre de ses compatriotes toute poursuite ou action judiciaire auprès des autorités équato-guinéennes sans préalablement avoir posé le problème au niveau de l’ambassade, pour recherche de solution par voie de consensus».
Le diplomate s’est voulu menaçant à l’endroit d’éventuels contrevenants à cette directive. «Les contrevenants à cette consigne s’exposent à toutes formes de mesures répressives de la part de l’ambassade», a-t-il prévenu.
Cette sortie a provoqué un tollé sur la toile. «L’ambassade est-elle devenue un tribunal ou un commissariat ?»; «l’ambassadeur est déjà un juge !» Plusieurs internautes ont fustigé l’attitude de l’ambassadeur, considérant qu’il tentait d’empiéter sur les droits de citoyens.
Face à la déferlante, l’ambassadeur Owono Menguele a dû publier une mise au point. Il indique notamment que «de nombreux Camerounais sont actuellement détenus dans les cellules et prisons de Guinée Equatoriale du fait de plaintes de leurs compatriotes».
Aussi, conseille-t-il aux Camerounais installés en Guinée Equatoriale de privilégier la voie du règlement à l’amiable des différends les opposant à d’autres Camerounais. Notamment à travers la saisine des différentes associations ou alors l’ambassade directement.
Le diplomate précise que des démarches sont en cours auprès des autorités équato-guinéennes en vue d’un meilleur traitement de Camerounais dans les unités de police et de gendarmerie.