Le mercredi 30 août 2023, le Gabon s’est réveillé avec de nouveaux dirigeants. Vers 6 heures du matin, les militaires ont annoncé avoir pris les commandes, moins d’une heure après la publication des résultats de la Présidentielle du 26 août 2023, lesquels donnaient vainqueur Ali Bongo Ondimba, le président sortant avec 64% devant l'opposant Albert Ondo Ossa 31%.
24h après ce coup de force, le Cameroun, pays qui partage une longue frontière terrestre d’environ 300 kilomètres avec le Gabon, a condamné sans détour ce coup d’Etat.
Le gouvernement camerounais « exhorte les parties prenantes à veiller à l’intégrité physique du Président Ali BONGO ONDIMBA et des membres de sa famille, au rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel, et à la préservation de la paix et de la stabilité si chères aux filles et aux fils du Gabon ainsi que des autres pays de l’Afrique centrale» souligne dans son communiqué, le Ministre de la communication, René Emmanuel Sadi, porte-parole du gouvernement camerounais.
De manière collective, les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale, ont tenu en visioconférence le jeudi 31 août 2023, une réunion extraordinaire de la CEEAC consacrée à la situation qui prévaut au Gabon. Le président Paul Biya du Cameroun a brillé par son absence.
« A la fin de cette conférence, il a été décidé d’abord de condamner sans équivoque le coup d’Etat, ensuite, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont interpellé les militaires pour surtout garantir la sécurité physique du président Ali Bongo et sa famille. Ils ont exporté la classe politique gabonaise à privilégier le dialogue pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel » a expliqué Mahamat Saleh Annadif, le ministre tchadien des relations extérieures.
Ci-dessous, la déclaration de Mahamat Saleh Annadif à l'issue de la réunion CEEAC sur la crise au Gabon
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Réaction du Cameroun
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