Le Cameroun va abriter le congrès des Notaires d’Afrique pour la troisième fois. Outre les notaires, ce rendez-vous du donner et du recevoir regroupera aussi des universitaires, chercheurs, magistrats, avocats, chefs traditionnels entre autres.
Placé sous le thème « Droit des successions et émergence de l’Afrique : Prévention et règlement des différends successoraux », ce 32ème congrès vise prioritairement à mener une réflexion sur les voies et moyens susceptibles de préserver l’intégralité et la valeur des fortunes successorales, pour la pérennité des investissements et la stabilité des progrès économiques et sociaux des Etats d’Afrique. Il s’agit donc pour cet évènement Co organisé par la Chambre Nationale des Notaires du Cameroun(CNNC) et l’union internationale du Notariat à travers sa commission des affaires Africaines, d’accorder un nouveau paradigme à l’Afrique, un continent où, les fortunes privées survivent rarement à leurs bâtisseurs.
En effet, le berceau de l’humanité fait face à un déficit d'organisation des successions à l’origine des tensions multiples ; la désintégration de la cellule familiale ; l’échec de la transmission des patrimoines et plus précisément des entreprises familiales. S’appuyant sur des exemples tels que ceux des familles Fotso, Ndi Samba et bien d’autres géants d’Afrique, Me Régine Dooh Collins Ekollo, voit en ce congrès, une véritable opportunité :« Il est question de chercher comment proposer des solutions qui puissent permettre à ce qu’il y ai succession en écartant le préjudice, comment parvenir à un règlement de succession qui ne porte pas préjudice aux relation familiales et qui n’affecte pas le patrimoine sur le plan économique » a affirmé Me Régine Dooh Collins Ekollo, la présidente de la Chambre nationale des Notaires du Cameroun, au cours de la conférence de presse organisée ce jeudi 20 octobre 2023 à Yaoundé.
Il sera concrètement question non seulement, de développer des méthodes susceptibles de favoriser un règlement adéquat des successions, mais aussi de sensibiliser les participants sur les enjeux économiques et sociaux du règlement successoral, tout en revisitant le rôle notaire et en envisageant les voies et moyens d’empêcher le blocage des successions ou les procédures de règlement successoral interminables.