Les arriérés de salaire qui avaient défrayé la chronique sont réglés. Le personnel retrouve une nouvelle source de motivation.
Chambre d’agriculture hier aux alentours de 10 heures. Premier signe perceptible de changement notable, l’odeur de peinture fraîche qui envahit le visiteur. Les graffitis tagués sur la clôture de la chambre d’agriculture et le bâtiment principal sont un lointain souvenir. Les employés rencontrés sur les lieux avouent même que le cadre de travail est plus agréable depuis la reprise des activités. La circulation est fluide dans les couloirs qui permettent d’accéder dans les bureaux. Les mûrs sont également repeints. Le matériel informatique est omniprésent dans les services. Le personnel en place s’attèle à la tâche, alors que les principaux responsables et les cadres participent à leur réunion hebdomadaire de service, dans le cadre de la nouvelle méthode de travail, instituée au mois de mars dernier.
Une réunion mensuelle de coordination est également organisée à l’intention de tout le personnel, pour mieux l’impliquer dans la gestion de la Chambre. Selon Martin Paul Mindjos, chef de division des études et des projets, " cette nouvelle méthode qui vise la motivation et la cohésion du personnel, va améliorer le rendement ". La stratégie mise en place par le président de la Chambre d’agriculture, de l’élevage et des forêts, Philémon Adjibolo, après l’arrêt de travail de trois mois observé par les employés, prévoit également la réhabilitation des infrastructures et la relance de la coopération avec les partenaires internationaux. C’est pour atteindre cet objectif que des délégations se sont rendues dans trois pays européens récemment. Notamment, la Belgique, la France et la Russie.
A travers toutes les actions menées depuis la reprise des activités, la Chambre d’agriculture souhaite apporter son appui au monde rural en organisant par exemple des foires qui servent de lieu d’émulation aux agriculteurs et aux éleveurs camerounais. Pour mener cette tâche à son terme, la structure d’encadrement doit mieux se faire connaître auprès du public et des partenaires.
Il faut à cet effet rappeler que la Chambre d’agriculture, selon Philémon Adjibolo, est considérée comme " le parlement des paysans, vitrine diplomatique du Cameroun dans le secteur rural. Institution consulaire qui a pour principales missions, la représentation des intérêts des professionnels du secteur agropastoral et forestier auprès des pouvoirs publics ". A ce titre, la Chambre d’agriculture apporte un appui multiforme à la professionnalisation et au développement du secteur privé.
Autre marque de la vitalité de la Chambre d’agriculture, de nouveaux cadres qui apporteront une nouvelle vision ont été nommés aux postes de responsabilité. Le dernier en date est celui du chef de la division des affaires administratives et financières, Bouba Halidou, installé dans ses fonctions mardi dernier. Et dans le cadre de la prise en compte du plan d’action de l’institution, les responsables de la Chambre d’agriculture ont rencontré les organisations paysannes de la province du Centre avant-hier à Sa’a a et Batschenga, pour examiner les contours d’une action concertée. Le point de vue de ces acteurs du monde rural sera pris en compte dans l’élaboration de la stratégie de la Chambre. La publication de nouveaux textes organiques en cours de préparation viendra parachever l’opération de relance cet organe d’appui au monde rural.