Le mardi 13 Juillet 2021 en fin de journée, le premier incident en rapport avec les protestations contre le séjour du président Paul Biya en Suisse a été enregistré devant l’hôtel qui l’accueille. Un article publié sur le site Internet du journal suisse le Temps rend compte de la manifestation initiée par 5 activistes pro-sécession.
« Le président camerounais, arrivé dimanche à Genève pour un énième séjour privé, a reçu une première visite impromptue mardi en début de soirée. Cinq d’activistes se réclamant de la cause ambazonienne, les séparatistes anglophones en guerre contre le pouvoir central, ont fait irruption devant l’hôtel Intercontinental, où séjourne le président de 88 ans aux commandes de son pays depuis 1982 », indique notre confrère.
Selon le journal en ligne, les manifestants ont trouvé devant le palace des agents de la police chargés de sécuriser les lieux. Ils disaient vouloir faire arrêter Paul Biya. « Les visiteurs brandissaient des avis de recherche contre le «génocidaire» Paul Biya. Ils assuraient avoir remis plus tôt dans la journée une lettre de dénonciation à la justice genevoise, demandant l’arrestation du chef d’Etat en exercice, qu’ils accusent d’être personnellement responsable de la répression dans les régions anglophones. «C’est un diable assoiffé de sang», criait l’un des activistes, dénonçant l’accueil qui lui est réservé par la Suisse. «La France s’est excusée pour son soutien au génocide au Rwanda. Quand est-ce que la Suisse s’excusera auprès des Camerounais?» interrogeait-il, alors qu’une autre activiste filmait la scène avec son téléphone portable », rapporte le temps.ch.
Les agents de la police ont tenté d’expliquer aux mécontents que leur corps « est neutre comme la Suisse » et pour cette raison, protège « tout le monde». L’un d’eux a, rapporte letemps.ch, « rappelé qu’une manifestation était prévue ce samedi pour permettre aux opposants camerounais de protester contre la présence de Paul Biya à Genève ».
Les effectifs sur place ont été renforcés entre temps. Ce sont des policiers genevois quatre fois plus nombreux que les militants « Ambazoniens » qui leur ont passé les menotter et embarqués. Le site letemps.ch signale que « derrière les portes vitrées de l’hôtel, plusieurs membres de la délégation officielle camerounaise n’ont rien perdu du spectacle ».