La Brigade Anti Sardinards (BAS) a recommencé à empêcher des manifestations de Camerounais en Occident. Ces deux derniers jours, ils s’en sont pris à l’actrice Murielle Blanche et à l’entrepreneuse et influenceuse web Nathalie Koah. La première devait effectuer une vente privée de produits cosmétiques à Bruxelles le 26 Novembre. La seconde présente son livre « Renaître » au cours d’un « meet greet » ce 27 Novembre. Dans le message qu’ils leur adressent via leur page Facebook à Nathalie Koah, les membres de la BAS exigent qu’elle aille « à Bamenda ou à Buea en hommage aux jeunes filles récemment décédées qui pourraient être vos filles. Ou alors organisez- le à Douala ou à Yaoundé avec vos amis Ministres, directeur généraux, footballeurs, artistes etc mais pas ici à Paris ». Une capture d'écran vue sur Facebook montre que Nathalie Koah s'est indignée et condamnée l'exécution d'élèves à Kumba le 24 Octobre 2020.
Voici l’injonction faite à Murielle Blanche jeudi : « il est inadmissible que vous sortez d'un pays où le Génocide bât son plein, où des enfants innocents sont abattus par la millice Génocido-tribaliste de BIYA PAUL, et que vous restés amorphes, et continuez tranquillement vos activités commerciales sans remords. Vous allez Retourner faire vos ventes privées à Douala ou Yaoundé pas ici en Belgique, encore moins dans une capitale de la Diaspora ». Chacune des cibles des activistes avait 24 heures pour annuler son événement. Certaines informations non confirmées font état du renoncement de Muriel Blanche. La même qui cet après-midi appelle les Camerounais de la diaspora à aller assister à l’autre cérémonie dans le viseur de la BAS. « Allons soutenir notre sœur @nathalie_koah », a-telle posté à 16 heurs 10 heure du Cameroun.
La BAS déclare avoir relancé le mouvement de Boycott initié il y a quelques années. Cette fois-ci elle vise tous les blogueurs, influenceurs, Tik tokeur, Comédiens, Musiciens, Chanteurs, Écrivains etc « qui vivent paisiblement leurs vies et profitent du régime en place quand celles de leurs frères, leurs fans sont chaque jour menacées et en danger et que d'autres camerounais croupissent dans la galère ». Ils prévoient de se rendre à chaque fois sur le lieu où ils se produisent pour protester et n’excluent pas d’utiliser la force au cas où.
Ce projet a le don de vexer des opposants camerounais à l'instar du rappeur Valsero. Dans une vidéo postée ce samedi, "Je suis triste. le boycott n'est pas la violence. Cela veut dire que ce sont des Camerounais qui décident d'aller agresser d'autres Camerounais", a-t-il protesté.