Cameroun/France – Nécrologie: L’assassin Yvan Colonna meurt à la suite de son agression par le « jihadiste » camerounais Franck Elong Abé

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 22-Mar-2022 - 11h29   27686                      
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Yvan Colonna AFP
Le militant indépendantiste corse s’est éteint le 21 Mars à l’hôpital de Marseille. Il n’était pas ressorti du coma depuis le 2 Mars.

Yvan Colonna est mort. L’assassin du préfet de Corse Claude Erignac (tué en 1998) qui purgeait une peine de prison à perpétuité a succombé le 21 mars 2022 à l’agression perpétrée contre lui le 2 Mars par son codétenu, l’islamiste d’origine camerounaise Franck Elong Abé. L’étranglement  et l’étouffement qu’il avait subis avaient plongé l’homme mort à 61 ans dans le coma.  Le « fou de Dieu » reprochait au militant indépendantiste corse des « blasphèmes ».

C’est la famille d'Yvan Colonna qui a confirmé son décès, déjà annoncé par la Police, à l'hôpital de Marseille où il était interné. Selon son avocat Me Spinosi,  elle a demandé que son deuil soit respecté et annoncé qu'elle ne fera aucun commentaire". Franck Elong Abé est depuis le 2 Mars au cœur d’une enquête pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".

 L'islamiste camerounais purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme ».  En 2015, il a été condamné à quatre ans de prison pour tentative d'évasion à l'hôpital-prison de Seclin, dans le nord de la France.  Le casier judiciaire de cet homme né au Cameroun et ayant passé une partie de sa jeunesse en Normandie porte 16 mentions.

En 2011, il a rejoint l'Afghanistan, où il a embrassé la cause jihadiste et combattu au côté des talibans. En 2012, il sera capturé par les troupes américaines. Il va passer deux ans dans à la tristement célèbre prison de Bagram. En 2014, il est livré à la France, où il est condamné à 9 années de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte terroriste. Il sera incarcéré dans plusieurs prisons, Jusqu'Arles où il arrive en 2019, précédé par une réputation de détenu pour le moins difficile. Il est à l'origine de pas moins de 14 incidents, détruisant du matériel ou mettant le feu à sa cellule à la très sécuritaire prison de Condé-sur-Sarthe l’été 2018. Il s’était vu plus tard engagé comme agent d’entretien dans sa prison. Au grand étonnement de certains observateurs.  

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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