Wilson Nuyila Tita, 47 ans, a été condamné « pour complot, pour transport d'armes à feu avec numéro de série effacé, et pour la contrebande d'armes à feu et de munitions des États-Unis vers le Nigeria », a souligné dans le communiqué, le juge de district américain Richard D. Bennett.
«Les armes comprenaient des fusils de sniper, des fusils d'assaut SKS (certains avec des baïonnettes), d'autres fusils et plusieurs armes de poing. Il y avait 44 chargeurs de grande capacité, deux lunettes de visée et plus de 35 000 cartouches », a précisé le Département américain de la Justice.
Selon la justice américaine, Tita a été reconnu coupable de ces accusations le 6 mai 2022, avec les coaccusés Eric Fru Nji, 42 ans, de Fort Washington, Maryland, et Wilson Che Fonguh, 41 ans, de Bowie, Maryland, après un procès de deux semaines.
Selon les preuves présentées au procès, Tita et ses coaccusés « ont conspiré entre eux et avec d'autres pour exporter des armes à feu, des munitions et d'autres articles de type militaire des États-Unis vers le Nigeria ».
Les preuves au procès ont établi que « M. Tita et ses co-conspirateurs ont caché 38 armes à feu, dont 28 portaient les numéros de série effacés dans un conteneur d'expédition qu'ils ont envoyé du port de Baltimore en janvier 2019 ».
Les preuves ont aussi prouvé que Tita et ses co-conspirateurs « avaient dissimulé les armes à feu, les munitions, les lunettes de visée et d'autres articles dans des sacs de sport et des emballages (...) à l'intérieur d'unités de compresseur scellées, plaçant ces articles dans un conteneur d'expédition destiné au Nigeria ».
Ces derniers ont par ailleurs « communiqué sur leurs efforts et leurs plans pour expédier des armes et des munitions à l'aide d'une application de messagerie cryptée en ligne et de mots de code afin de dissimuler leurs activités ».
Il faut rappeler que le 21 mars dernier, l’américain de nationalité camerounaise, Eric Fru Nji, 42 ans, de Fort Washington, Maryland, a été aussi condamné à 63 mois de prison fédérale, suivis de deux ans de liberté surveillée pour les mêmes faits.
Dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest anglophones du pays, la crise dite anglophone a débuté fin 2016 par la grève des avocats et enseignants qui revendiquaient une meilleure prise en charge par rapport à leurs collègues francophones. Ces mouvements d’humeur qui ont été réprimés par les forces étatiques ont donné lieu aux conflits entre les séparatistes anglophones et l’armée.
«Près de 800 000 personnes» ont été déplacées dans ce pays en raison du conflit qui porte sur la façon dont la région occidentale du pays, largement anglophone, devrait être gouvernée, a souligné le gouvernement canadien en janvier dernier qui se proposait d’être médiateur dans la crise.
Toujours selon le Canada, « ce conflit a tué plus de 6000 personnes depuis 2017 et laissé 600 000 enfants sans accès complet à l'éducation ».
AA / Peter Kum