Dans la nuit du mercredi 17 mai à ce jeudi 18 mai 2023, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji et le président de la commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalismes, Peter Mafany Musonge ont convié les hommes et femmes des médias à l’auditorium du ministère de la communication a Yaoundé pour communiquer et échanger « sur la montée vertigineuse des discours de haine au Cameroun, et les mesures que le Gouvernement de la République entend prendre, pour faire face à ce grave péril qui menace la stabilité de notre tissu social, de même que les valeurs cardinales de la République, auxquelles nous sommes attachés » a indiqué d’entrée de jeu, le porte-parole du gouvernement.
Avant de dévoiler la stratégie prescrite par le Président Paul Biya pour lutter contre les discours haineux et le tribalisme, le ministre René Emmanuel Sadi a d’abord évoquer les causes des messages de haine et d’incitation a la violence qui menacent le vivre ensemble au Cameroun.
« Je citerai en premier, l’environnement socio-économique où le coût de la vie, une certaine précarité offrent un prétexte facile à certains pour vilipender les mieux nantis et crier à l’injustice sociale. Il y a aussi les enjeux de la vie politique, où pour certains, la convoitise effrénée du pouvoir a pris le pas sur le débat d’idées, faisant fi des règles basiques du jeu démocratique, transformant l’arène politique en un champ de bataille où priment la haine, l’invective, la violence verbale, la mauvaise foi, l’incitation à l’insurrection, l’intimidation, les menaces de toute nature et bien d’autres dérives».
Afin de lutter contre les discours de haine, « le Gouvernement entend dans un premier temps, sensibiliser la Nation tout entière, par des actions d’éducation et de communication, qui s’inscriront dans le cadre d’un plan national d’éducation et de formation à la culture citoyenne. Mais parallèlement à la sensibilisation des citoyens, le Gouvernement, en tant que de besoin, pourra recourir à la législation en vigueur, afin d’amener les auteurs des discours de haine à répondre de leurs actes devant la Justice » a averti le porte-parole du gouvernement.
Ci-dessous, le propos liminaire du ministre de la communication.