Dans le cadre du développement du réseau routier, le gouvernement camerounais à travers son ministère en charge des Travaux publics, envisage la construction des infrastructures appropriées au niveau interurbain et à l’approche des grandes villes.
Yaoundé
Pour la ville de Yaoundé, le ministre des Travaux publics indique que la phase I des travaux d’aménagement de l’entrée Est est achevée, ceux de la phase II ont été confiés à l’entreprise Mgil qui avait démarré des travaux d’urgence en août 2019. « Cette dernière avait dû arrêter les travaux qu’elle ne pouvait plus continuer à préfinancer perce que la convention de financement n’était pas encore signée. La convention a donc été signée en août 2021 et le paiement des décomptes en instance a eu lieu en janvier 2022 »explique le ministre dans une interview publiée ce mercredi 21 septembre dans le quotidien Cameroon Tribune.
Le membre du gouvernement continue en disant que les travaux ont démarré avec les études d’exécution et le maintien de la circulation. Les mouvements de terre seront amorcés à la fin des pluies et le membre du gouvernement rappelle que la consistance des travaux vise l’aménagement d’un boulevard urbain de 3 x 2 voies, soit 9,33 km x 2x3 avec des passages inférieurs et supérieurs.
Concernant la pénétrante Nord de Yaoundé, le ministre reconnait que l’urbanisation accélérée que connait la ville depuis quelques années a entrainé l’augmentation du trafic de dessert vers cette zone de telle sorte que la route Yaoundé-Obala, construite dans les années 1980 et réhabilitée en 2014, ne garantit plus selon le ministre, le déplacement fluide des personnes et des biens.
Il est envisagé pour Yaoundé, un grand projet d’aménagement de voie de contournement de 92,35 km, subdivisée en quatre tronçons. Ce projet explique le membre du gouvernement, sert de voie de raccordement de l’autoroute Yaoundé-Douala au réseau urbain de Yaoundé.
Douala
Pour la pénétrante ouest de la capitale économique du pays, les travaux d’élargissement ont été réceptionnés définitivement le 27 août 2022, sur la première phase. La deuxième phase, explique Emmanuel Nganou Djoumessi, qui partira de la fin des travaux de cette première phase jusqu’à l’échangeur de Bekoko connait un niveau de maturation avancé et les études d’avant-projet détaillé sont déjà disponibles.
« Il va falloir rechercher les financements et les mobiliser. Il faut dire que les embouteillages à la sortie ouest de Douala sont davantage dûs à l’incivisme des populations qui occupent les trottoirs et parfois la chaussée, de même que les drains destinés à l’assainissement de la chaussée » explique le ministre.
Dans la ville de Douala, le projet d’autoroute devant la relier à Yaoundé, permettra de disposer d’une autre alternative pour entrer dans la ville de Douala et se raccordera à la voie de contournement de la ville capitale économique (47,3 km), projetée entre la Dibamba (Inter N3) et Dibombari (Inter N5), avec la construction d’un pont (425m) sur le fleuve Wouri.
Cette voie de contournement est le point d’arrivée de l’autoroute Yaoundé-Douala et sert de point de départ pour l’autoroute Douala-Limbé.
Les voies à aménager
Plusieurs tronçons autoroutiers sont projetés par le gouvernement camerounais et ont selon le ministre, fait l’objet d’études de faisabilité : Yaoundé-Douala (199km) ; Edéa-Kribi-Lolabé (130 km) ; Douala-Limbe (70 km) ; intersection Yaoundé-Douala-Bafoussam (250 km) ; Bafoussam-Bamenda (116km) ; Yaoundé-Ngaoundéré-Garoua-Maroua-Kousseri-Ndjamena (1 400 à 1 500 km suivant les variantes).
Synthèse de Jean Daniel Obama