La dernière en date remonte au 25 décembre 2016. Selon L’Œil du Sahel paru le 27 décembre, « un kamikaze s’est fait exploser au lieu-dit Ancienne délégation de l’élevage à Mora. L’attentat-suicide qui est survenu aux alentours de 8 h, a causé la mort, en plus du kamikaze, de deux civils et fait trois blessés. Les deux victimes, Abba Mahama et Amadou Oumarou, étaient de la même famille. Les blessés Oumar Abba Yaya, Boukar Moussa -élève en 1ere année au lycée technique de Mora – et Mamadi Oumar, le grand frère d’Amadou Oumarou, décédé dans l’attentat, ont été conduits à l’hôpital de district de Mora ».

 Le journal révèle ce jour-là, le kamikaze voulait faire exploser sa charge dans une église ou un marché. «Ce qui est toutefois certain est que, une fois de plus, le pire a été évité grâce à la défense populaire qui compte ici quelques 600 hommes. En effet, c’est Abba Mahama, membre du comité de vigilance, qui a repéré le caractère suspect du kamikaze à bord d’une vieille bicyclette. Il paraissait étranger à l’environnement. Une attitude qui a poussé Abba Mahama à l’interpeller, puis à lui demander d’enlever le haut de son vêtement pour s’assurer qu’il ne portait aucune charge explosive sur lui», rapporte notre confrère.

C’est à ce moment que le pire s’est produit. Il s’agit ainsi du quatrième attentat de ce genre en 13 mois dans le chef-lieu du département du Mayo-Sava. Le bihebdomadaire retrace la chronologie des différentes attaques depuis septembre 2015. « Le premier survenu le 20 septembre 2015 avait fait deux morts dont l’inspecteur de police principal Elie Ladé, et un blessé. Le deuxième attentat s’est produit le 21 août 2016, causant la mort de 4 personnes, et faisant 26 blessés. Le troisième attentat, en novembre 2016, n’a fait qu’un seul mort (kamikaze) et 6 blessés » lit-on.

 Jean-Marie Nkoussa