Au moment où nous écrivons ces lignes, c’est un calme plat qui règne aux abords de l’hôtel Intercontinental de Genève. Une vidéo tournée par un Camerounais sur place montre que la police suisse a investi les lieux.
Pour l’instant, les activistes camerounais ne sont pas visibles. C’est pourtant là, à la Place des Nations Unies, non loin du lac Léman, qu’ils ont prévu de tenir un grand rassemblement anti Biya. Une démonstration de force selon eux, destinée à faire comprendre au Président camerounais, tenu pour principal responsable des crises en cours dans notre pays, qu’il n’est pas le bienvenu en Europe.
Mais, certains se disent déterminés, au point de braver s’il le faut, le dispositif sécuritaire. Le cas de ‘‘Berty Le Kamit’’, un membre de la Brigade Anti-Sardinards (BAS), un mouvement de Camerounais de la diaspora opposés au pouvoir de Yaoundé. Déjà présent à Genève, ce dernier a accordé une interview à une chaîne locale, dans laquelle il exprime sa ferme intention à prendre part au rassemblement.
Plusieurs médias suisses, y compris la RTS, la chaîne nationale, indiquent que le rassemblement a été interdit par les autorités helvétiques.
Ci-dessous, un extrait de l’article publié par le site Swissinfo.ch:
Les autorités genevoises ont revu leur position sur la manifestation samedi après-midi d'opposants au président camerounais Paul Biya, présent à Genève. En raison de "possibles débordements" comme il y a deux ans, le rassemblement est désormais interdit.
"La décision a été prise officiellement hier matin", a affirmé samedi à Keystone-ATS la chargée de communication du Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES), Florence Forget, confirmant une information du quotidien Le Temps. "L'avis de la police était négatif".
Les organisateurs de la manifestation ont déposé vendredi soir un recours devant le Tribunal administratif. Mais celui-ci "n'a pas d'effet suspensif", explique Mme Forget.