Cameroun – Sérail : Le Ministre Paul Motaze interdit de sortie du territoire en raison de l’affaire Martinez Zogo ?

Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Feb-2023 - 16h25   25124                      
21
Louis Paul Motaze, Minfi archives
Le Premier ministre, chef du gouvernement, n’a pas donné son accord pour un voyage du ministre des Finances à l’étranger.

 

Selon les usages, les ministres doivent requérir l’autorisation du premier ministre, chef du gouvernement, pour tout voyage à l’étranger.

Le ministre  des finances, Louis Paul Motaze, s’est soumis à cet exercice. L’argentier du Cameroun a écrit à sa hiérarchie pour lui fait savoir qu’il souhaite conduire une délégation à l’étranger pour la signature avec la Société générale de surveillance (SGS) dont le siège se trouve à Genève en Suisse, l’avenant au contrat relatif au programme de sécurisation des recettes douanières de nouvelle génération.

La date et le nom du pays d’accueil n’ont pas été divulgués. Mais en date du 23 février 2023, le Secrétaire général des services du premier ministre a écrit au ministre des finances pour l’informer que Joseph Dion Ngute n’a pas accordé une suite favorable à sa demande.

Du coup, certaines sources proches de la Primature à Yaoundé, font croire que l’affaire Martinez Zogo serait la raison officieuse pour laquelle le Chef du gouvernement a demandé à Louis Paul Motaze de surseoir à son voyage.

« Le nom du ministre Motaze a été cité lors des auditions liées à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Tout comme celui de Laurent Esso, le ministre de la justice. Le Chef de l’Etat pourrait donner à tout moment son haut accord pour l’audition de ces deux ministres. Ils doivent être disponibles. Je crois que c’est pour cette raison que le PM a dit non » explique un abonné du sérail.

Kidnappé dans la nuit du 17 janvier 2023 à Yaoundé, le journaliste lanceur d’alerte Arsène Salomon Mbami Zogo alias Martinez Zogo, a été retrouvé le 22 janvier, sans vie et le corps mutilé.

L'enquête mixte gendarmerie – police, ordonnée par le président de la République, Paul Biya, a conduit à l'interpellation d'une trentaine de personnes, notamment des éléments et responsables de la Direction générale de la recherche extérieure, le PDG du groupe de presse l’Anecdote et certains de ses proches qui sont gardés à vue dans les locaux du Secrétariat d'Etat à la défense à Yaoundé.

le Non du PM au MINFI (c) Services du Premier ministre
Auteur:
Adeline ATANGANA
 @t_b_d
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique