On n’en finit pas de parler des échos des manifestations anti-Biya, organisées par des activistes camerounais de la diaspora le samedi 17 juillet 2021 pour protester contre la présence du Chef de l’Etat Paul Biya en séjour à l’hôtel Intercontinental de Genève. Dans la foulée de ces événements, Patrice Nganang, l’un des activistes camerounais ayant fait le déplacement des Etats-Unis où il réside pour la Suisse à l’occasion de ces manifestations, annonce qu’il a saisi la justice suisse d’une plainte contre le Directeur du cabinet civil de la Présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo, et contre l’Hôtel Intercontinental de Genève où il a tenté de loger à son arrivée en Suisse.
Dans un document partagé par l’écrivain sur sa page Facebook, il ressort que ladite plainte a été déposée ce mercredi 21 juillet 2021 au Greffe du Tribunal du canton de Genève. Dans cette plainte, il reproche à Samuel Mvondo Ayolo d’avoir violé ou d’avoir fait violer son domaine privé au moyen de photographies prises par lui ou sous ses ordres par d’autres personnes. Patrice Nganang indique par la suite que ces images ont été envoyées au journaliste Ernest Obama, directeur général de la chaine de télévision Bnews1, « à des fins dénigrantes, abaissantes et diffamantes » dans ledit media.
Contre l’Hôtel Intercontinental, il dénonce « la complicité de violation de (son) domaine privé au moyen de photographies pour fins dénigrantes, diffamantes et abaissantes ». Il reproche aux responsables de l’hôtel ne n’avoir pas empêché à l’auteur de ces images de le photographier à son insu.
En effet, il a circulé sur les réseaux sociaux le lundi 19 juillet dernier des images de Patrice Nganang dans le hall de l’hôtel Intercontinental où loge le couple présidentiel. Plus tard, dans un reportage diffusé par la chaine Bnews1, l’on apprendra que l’universitaire a été éconduit par la direction de l’hôtel, alors qu’il essayait d’obtenir une chambre dans ledit hôtel.
L’intéressé lui-même, dans une série de messages sur son compte Facebook le mardi 20 juillet, laissera entendre qu’il a bel et bien pris une chambre dans cet hôtel et que la clef lui a même été remise pour emménager, mais qu’il a été éconduit à la demande d’un « autre » client. « Un client peut-il juridiquement demander à un hôtel de rembourser un autre client, et de le mettre dehors ? », s’interrogeait-il