«Mon combat ne fait que commencer. Si quelqu’un pense que ça c’est la fin, ce n’est que le début». Ces propos sont de Rebecca Enonchong. La célèbre entrepreneure camerounaise s’exprimait ainsi le 13 août 2021 après sa remise en liberté.
«Je n’aurai jamais honte du Cameroun. J’ai honte du comportement de certains Camerounais qui prennent des décisions qui affectent et souillent le Cameroun», a-t-elle déclaré.
Arrêtée le 10 août à Douala, la fondatrice d’AppsTech a passé trois nuits en garde à vue à la Légion de gendarmerie du Littoral. Elle était accusée d’outrage à magistrat dans un différend familial qui l’oppose à son frère.
Selon des informations de la presse, Rebecca Enonchong aurait demandé que toutes les procédures la concernant soient confiées à un seul enquêteur. Suffisant pour susciter la colère du Procureur général près la Cour d’Appel du Littoral. Lequel a ordonné son arrestation.
Une arrestation qui a provoqué une avalanche de condamnations. Leaders politiques, acteurs de la société civile, diplomates, élus et simples citoyens – aussi bien au Cameroun que de l’étranger (Etats-Unis, France, Canada etc.) – ont exigé la libération de cette figure importante des technologies innovantes.
Il faut rappeler que la femme d’affaires est connue pour ses positions critiques vis-à-vis du régime de Paul Biya, notamment la gestion de la crise anglophone. Il y a quelques semaines, elle avait signé une lettre avec 20 autres leaders femmes, adressée au FMI pour dénoncer les malversations supposées dans la gestion de 180 milliards de FCFA, octroyés en 2020 par l’institution au Cameroun dans le cadre de la lutte contre le COVID.