L’activiste camerounais J. Rémy Ngono en exil en France depuis de nombreuses années, vient d’être condamné par la justice française à une peine d’emprisonnement de deux ans ferme, pour « offense » au président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra. Le Tribunal de grande instance de Bangui a rendu sa sentence le lundi 18 juillet 2022, à la suite d’une citation directe faite le 7 juin 2022 par le chef de l’Etat centrafricain.
« Le tribunal déclare Rémy Ngono et Ntsana Sabine Hortense coupables d’offense au président de la République. Les condamne à la peine de deux ans d’emprisonnement ferme et de deux cent mille Francs (200 000 Fca) d’amende chacun », lit-on dans l’extrait du plumitif signé par Maitre André-Nicaise Rigoussou, Greffier principal près le Tribunal de Grande instance de Bangui. En outre, le tribunal « décerne un mandat d’arrêt international à leur encontre ».
Dans un communiqué rendu public en juin dernier, la justice centrafricaine indiquait que : « Dans une vidéo sur sa page Facebook, le journaliste Remy Ngono a révélé comment Monsieur Touadera utilise sa position pour protéger des entités criminelles internationales. Le président centrafricain y est présenté comme le parrain d’une mafia savamment orchestrée par des feemans camerounais ».
Cette sortie du consultant de Radio Foot internationale, programme diffusé sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), intervenait dans la foulée de l’affaire « Liyeplimal » mettant en scène Emile Parfait Simb, par ailleurs l’un des conseillers en crypto-monnaie du président centrafricain.