Panique au lycée de Batcham dans le département des Bamboutos, région de l’Ouest. Depuis près de deux semaines, une trentaine d’élèves de cet établissement public tombent en transe. D’après des sources concordantes, le phénomène attaque particulièrement les filles au sein de ce lycée. Une situation incomprise qui inquiète les parents dont certains ont bloqué l’accès au lycée il y a quelques jours pour exiger des explications aux autorités.
Informés, le sous-préfet de Batcham et les autorités traditionnelles sont descendus dans l’établissement pour calmer la situation. L’autorité administrative a prescrit aux parents le recours aux hôpitaux pour un diagnostic crédible. Il leur a déconseillé de recourir aux églises ou prophètes qui proposeraient des solutions miracles à ce pheomène. Le sous-préfet de Batcham, Ignatus Ekalle, a par ailleurs ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur cette situation.
Il faut rappeler que le phénomène de transe est récurrent dans les établissements au Cameroun. Il se manifeste chez des élèves par une crise de convulsion, qui entraîne parfois une chute collective voire programmée des victimes. Une situation de folie qui crée souvent une confusion dans les établissements. Plusieurs établissements en ont été victimes. Notamment dans les grandes villes du pays et dans les régions. Ce fut le cas en 2016 au lycée technique de Djamboutou-Garoua, où des elèves avaient été hospitalisés après une crise de transe. Mais aussi en 2017 au lycée de Mora (Extrême-Nord).
Jusqu’ici des explications concrètes n’ont pas encore été données pour justifier ce phénomène. En 2013, certains médecins avaient fait mention de l’intensité du soleil pour expliquer le phénomène de transe. Mais les parents des victimes évoquent souvent des considérations surnaturelles pour expliquer ce fait de société.