Cameroun - Opinion: Les artistes camerounais et la diaspora, la vérité !

Par UnMbomprêt | Correspondance
YAOUNDE - 17-Mar-2023 - 13h27   68449                      
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Coco Argentée, artiste Facebook
La vérité est que c’est grâce à la diaspora camerounaise que vous pouvez voir certains artistes rouler carrosse et habiter de belles maisons au Cameroun.

Les artistes camerounais et la diaspora, la vérité !

 
La vérité est que c’est grâce à la diaspora camerounaise que vous pouvez voir certains artistes rouler carrosse et habiter de belles maisons au Cameroun. En-dehors des artistes qui ont un registre ouvert sur le monde, et sont souvent invités aux festivals étrangers, comme les Kareyce Fotso, le reste dépend essentiellement de la diaspora camerounaise. Et ceux qui n’ont pas le talent, la chance, les has been… meurent simplement de misère. C’est comme ça.
 
Un petit exemple. Le cachet moyen d’un artiste camerounais qui a le vent en poupe et qui tourne en diaspora, est de 1 500€ (Un million de FCFA), sans compter le farotage. L’hébergement, le déplacement, la nutrition étant à part. Quand un tel artiste tourne pendant deux mois, il peut facilement, très facilement même, rentrer avec 15 000 € (10 millions de FCFA). C’est de l’argent net d’impôts. Pratiquement du travail au noir. Ce n’est pas Petit Pays, le plus riche des musiciens vivant au Cameroun, qui viendra me démentir. Et vous comprenez mieux pourquoi Longue Longue pleurait son passeport, et est prêt à tout pour sortir du pays. Krys M, c’est alors le miel là qu’ils veulent manger seuls, mama prends seulement ta part.
 
Ça, c’est un point.
 
L’autre point.
 
La diaspora camerounaise est formée à 70% de Bamiléké. En Allemagne où je vis, on doit frôler les 90%. Ce qui veut dire que lorsqu’un artiste se produit en diaspora, il y a de très fortes chances que le promoteur soit Bamiléké et que les spectateurs soient à 70% Bamiléké. C’est une réalité, et on doit arrêter de se cacher. Ce paragraphe est important pour ceux qui manipulent dangereusement le concept de tribalisme en parlant de boycott. Si les Bamiléké voulaient boycotter les artistes d’autres régions, il suffirait de ne plus les inviter, simplement !
 
Coco Argentée, artiste (c) Facebook
 
Ce que la diaspora demande, c’est que vous, qui vivez à leur mamelle, arrêtez d’être aussi égoïste, méchant, cynique. C’est trop facile de prendre de temps en temps l’avion, venir récolter leurs euros, et aller narguer la misère de ceux qui vivent au pays. Si la diaspora est vitale pour vous, alors, vous n’avez pas autre choix que de mener ses combats.
 
On ne boude pas le porteur, et d’ailleurs, il est très capricieux !
 

 





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