La Brigade Anti Sardinards (BAS) retire le nom de K-Tino de sa liste noire. Elle ne s’oppose aux spectacles de l’artiste bikutsi hors du Cameroun particulièrement en Occident où le mouvement d’opposition au régime Biya sévit. La BAS a aimé sa sortie sur les réseaux sociaux contre la guerre en zone anglophone et la vie chère au Cameroun. « Il nous est revenu que notre compatriote *Maman K-TINO* a pris sur elle la lourde responsabilité historique d'appeler au retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du SUD-OUEST, au renforcement de l'amour entre nos compatriotes de divers horizons et, à la fin de la vie chère au Cameroun. Elle n'a pas manqué d'inviter tous ses compatriotes artistes à en faire autant. L' *Inter-Diaspora Combattante et Résistante* prend acte de cette initiative ô combien sage et courageuse. Par conséquent, *informe l'opinion nationale et internationale* qu'après une consultation interne, nous avons décidé *que l'artiste Maman K-TINO est désormais libre de se produire à l'international.* », peut-on lire dans le communiqué publié le 17 Décembre 2022.
« Maman K-TINO » est cependant placée en observation sur une période équivalant à un an. La BAS précise en effet qu’ « elle sera soumise à une période probatoire de 12 mois au cours de laquelle nous apprécierons son attitude générale envers la paix au NO-SO, l'amour et la tolérance entre compatriotes et, la baisse du coût de la vie qu'elle promeut. »
K-Tino a été déclaré persona non grata en France et ailleurs le 2 Novembre 2018 en compagnie de plusieurs autres de ses collègues dont Kareyce Fotso, Grace Decca, Coco Argentée, Mani Bella, Annie Anzouer. Ils leur reprochaient d’avoir participé le 7 Octobre 2018 à Yaoundé, à un concert de musique à la gloire de Paul Biya. Joignant le geste à la parole, les activistes anti-Biya avaient initié une action de boycott. Ils avaient investi les lieux du spectacle de K-Tino dans la ville de Nice, obligeant la police française à interdire le concert prévu ce 3 Novembre 2018.