Il y a veillée d’armes ce vendredi 16 juillet 2021 chez les activistes camerounais de la diaspora, qui prévoient, sous la bannière de « Diaspora résistante camerounaise », de manifester le samedi 17 juillet 2021 à Genève en Suisse contre la présence du Président de la République Paul Biya et son épouse Chantal, en « court séjour privé » à l’hôtel Intercontinental de la ville éponyme. Ils ont lancé des appels aux Camerounais de toutes les diasporas pour une forte mobilisation à l’occasion, et l’écrivain Patrice Nganang basé aux Etats-Unis entend y participer.

L’enseignant de littérature et activiste politique prévoit cependant de s’y rendre muni des T-shirts à l’effigie de Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), et qui portent l’inscription « I am Kamto ». « Je vais moi-même les distribuer à chacun et à tous », a indiqué Patrice Nganang sur son compte Facebook, lequel a récemment initié une levée de fonds pour contribuer à l’achat de son billet d’avion pour Genève.

Une initiative qui ne convient pas au MRC, qui a tenu à s’en désolidariser, tout en désavouant l’universitaire. « Je tiens tout d'abord à indiquer que le Président Kamto n'a jamais rencontré cette personne avec laquelle il n'a aucun contact. Qu'il est l'une des principales victimes de ses attaques haineuses, injures et autres propos de caractère dégradant », a déclaré le Secrétaire national à la communication du MRC, Joseph Emmanuel Ateba, dans un communiqué rendu public ce vendredi 16 juillet 2021.

Le parti de Maurice Kamto le met en garde et le somme de cesser d’utiliser l’image du MRC et de son président à des fins de manipulation. Aussi, le parti s’est désolidarisé des manifestations annoncées à Genève, laissant clairement entendre qu’'il n’a rien à y voir.

« Les organisateurs de la manifestation prévue à Genève le samedi 17 juillet ont diffusé sur les réseaux sociaux un document comportant la liste des organisations qui y prennent part. Le MRC n'y figure pas et n'est mêlé ni de près ni de loin à cette manifestation », ajoute Joseph Emmanuel Ateba.