Cameroun - Machine arrière: L’universitaire Patrice Nganang renonce à sa plainte contre Mvondo Ayolo (directeur du Cabinet Civil de la Présidence) et l’hôtel intercontinental de Genève

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Aug-2021 - 08h07   19514                      
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Patrice Nganang Archives
Il accusait le collaborateur du Chef de l’Etat de ‘‘violation du domaine privé’’ et reprochait à l’établissement hôtelier d’avoir refusé de le loger au même moment que le Président Paul Biya y était en séjour privé.

Le 19 juillet 2021, alors que le Président Paul Biya, son épouse et leur suite se trouvaient en séjour privé à l’hôtel intercontinental de Genève, Patrice Nganang débarquait à l’établissement hôtelier, essayant d’y être logé. Mais les responsables de l’hôtel refusaient d’accéder à la requête du truculent universitaire américain d’origine camerounaise.

Sans tarder, M. Nganang allait annoncer une plainte contre l’hôtel intercontinental, affirmant qu’il avait déjà déboursé une importante somme d’argent pour la réservation. Il annonçait une autre plainte à l’encontre de Samuel Mvondo Ayolo, directeur du Cabinet Civil de la Présidence. Il accusait le proche collaborateur du Chef de l’Etat d’avoir pris ou fait prendre des photos de lui au moment où il se trouvait dans le hall de l’hôtel et de les avoir envoyées au journaliste Ernest Obama pour diffusion.

«Je porte plainte contre Samuel Mvondo Ayolo… pour violation de mon domaine privé au moyen de photographies prises par lui, sous ses ordres ou du moins par des personnes sous ses ordres d'images envoyées par lui ou ces personnes au journaliste Ernest Obama et utilisées à des fin dénigrantes, abaissants et diffamantes dans le média B News1 au Cameroun, média qu'Ernest Obama dirige», avait-il écrit sur les réseaux sociaux.

Machine arrière

Un mois après ces faits, l’enseignant d’université vivant aux Etats-Unis d’Amérique fait machine arrière. Il a en effet annoncé le 20 août sur sa page Facebook qu’il renonçait à ses actions en justice dans le cadre de cette affaire.

«Certes mes plaintes formelles continuent leur chemin au ministère public de Genève, mais l'avocat m'a dit qu'elles n'auront pas de suite, pour les raisons évoquées dans son texte. La logique procédant aussi par élimination (falsification), ces méthodes sont donc retirées de la table pour les futurs combats, pour ce qui me concerne. J'ai eu une session juridique avec l'avocat, elle a duré deux heures de temps, et a couté 150 Francs suisses que j'ai payés cash. Je laisse tomber la plainte contre la Coach, comme j'ai dit hier, parce que c'est une jeune sœur qui se cherche, et ce serait triste de la punir, en même temps que ceux qui sont au pouvoir sont protégés par la loi suisse, par l'immunité présidentielle, et par l'immunité diplomatique universelle», a écrit Patrice Nganang sur Facebook.

«J'ai entretemps reçu mes deux bagages qui étaient perdus, et donc mes vêtements qui s'y trouvaient. J'ai reçu les $615 que l'hôtel Intercontinental me devait, et peux de toute évidence y résider quand Biya n'y est pas, car c'est un hôtel. Le reste, ce sont des bagatelles», a-t-il conclu.

Auteur:
Fred BIHINA
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