La stratégie genre du Le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) rédigée depuis le 08 février 2021, a récemment été validée et officiellement présentée au gouvernement camerounais, ainsi qu’aux différentes organisations internationales et nationales. Cette nouvelle stratégie aura une durée de 05 ans (2021-2025) avec pour objectif d’améliorer la gestion et la promotion des femmes au sein du CNDDR.
Dans le détail, la nouvelle stratégie du CNDDR va s’appuyer sur trois axes : l’implication des femmes et des filles ex-combattants et associées aux groupes armés et des familles au processus de désarmement. Le deuxième axe concerne la prise en compte des besoins et intérêts spécifiques des femmes et des jeunes filles associées aux groupes armés dans les activités de services liés à la démobilisation.
Le troisième axe concerne la réintégration communautaire, économique, sociale, politique et sécuritaire genre sensible, notamment au bénéfice des femmes/filles, et les familles associées aux groupes armés au sein de leur communauté.
Dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune de ce mardi 1er novembre 2022, Jean Claude Obam, chef du département opérations de désarmement et de démobilisation au CNDDR explique que, « en quatre ans d’existence du CNDDR, on note que les femmes représentent 20% des ex-associées dans les centres. L’implémentation de cette stratégie sur le terrain va se faire à travers des formations et des campagnes de sensibilisation, l’accroissement de l’engagement des femmes et des jeunes filles dans le processus DDR, leur protection contre les stigmatisations et les violences basées sur le genre ».
Selon les chiffres officiels, l’effectif total des pensionnaires féminins au CNDDR à date, est de 770 femmes, soit 21 au centre Désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) de Buea (Sud-Ouest), 65 au centre de Bamenda (Nord-Ouest), 684 au centre de Mora dans la région de l’Extrême-Nord.
Jean Daniel Obama