Cameroun: L’autorité aéroportuaire nationale recherche des financements pour la réhabilitation du port fluvial de Garoua (Nord)

Par Jean Daniel OBAMA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 29-Oct-2022 - 14h36   10288                      
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Port fluvial de Garoua archives
Le projet envisage d’intensifier le trafic en direction du grand Nord et des pays voisins, principalement en direction du Nigéria, tout en désengorgeant le port de Douala.

Le projet de réhabilitation du port de Garoua, capitale régionale du Nord est relancé. A cet effet, une délégation de l’autorité aéroportuaire nationale conduite par Simon Pierre Ediba, directeur des études et de la prospective au sein de ladite structure, a récemment été reçue par le Dr Ousmaila Mohamadou, maire de de la ville de Garoua.

Les études bouclées sur la voie navigable du fleuve et sur les installations aéroportuaires ont été appréciées à l’occasion. Reste à boucler la recherche des financements pour la réalisation dudit projet, qui va intensifier le trafic entre le Cameroun et le Nigéria voisin, tout en désengorgent le port de douala, capitale économique du pays.

Vétusté

Officiellement fermé, le port fluvial de Garoua qui faisait la fierté du Nord-Cameroun est devenu la chasse gardée de quelques individus qui ont formé un lobby pour sa gestion et y gagnent des centaines de millions au détriment de l’État. Une bonne partie de ces bâtiments est fermée tandis que d’autres servent d’entrepôts aux nombreuses organisations et sociétés de la place.

Le quai où stationnaient les navires est encore visible et a même servi lors des inondations de 2012. Le port fluvial de Garoua, dont parlent tous les livres de géographie du Cameroun et très actif autrefois, a perdu de sa substance.

Pour mémoire, l’infrastructure  a été construite à l'époque coloniale pour désenclaver le nord du Cameroun, assurer les échanges avec le Nigeria, avec l'exportation de coton et d'arachides et l'importation de produits pétroliers.

Son activité décline à partir des années 1965, pénalisée successivement par la guerre du Biafra, la concurrence routière et la fermeture de la frontière nigériane entre 1984 et 1986. S'y ajoute le déclin des exportations d'arachides, qui cessent totalement dans le port en 1966, un an après l'arrêt des importations d'hydrocarbures.

Jean Daniel Obama

Auteur:
Jean Daniel OBAMA
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