Dans un article publié ce lundi 14 juin 2021, le quotidien Mutations, révèle qu’au Tribunal de première instance (TPI) de Douala-Ndokoti, de nombreux procès ont souvent fait l’objet de renvois, en raison d’une panne d’électricité survenue naguère dans une des salles d’audience de cette cour, et qui n’a toujours pas été réparée.
Le journal rapporte les cas de deux prévenus, qui ne décolèrent plus face à cette situation, alors même qu’ils sont accusés dans des affaires pour lesquelles ils clament leur innocence. Ils déplorent l’opacité dans la gestion de leur affaire, et le laxisme des autorités à trouver des solutions à ce phénomène devenu désolant. « Comment va-t-on être jugés si les audiences sont régulièrement renvoyées faute d’éclairage dans la salle, dès la tombée de la nuit ? », vitupère l’un des prévenus dans le journal de Georges Alain Boyomo. Une fois la nuit tombée, les juges sont toujours contraints d’utiliser des torches pour procéder de manière expéditive aux renvois des affaires, apprend-on.
Au tribunal, on a pourtant bien conscience de la situation. « La panne diagnostiquée dans cette salle d’audience n’est pas qu’un problèmes d’ampoules. Elle est bien plus complexe et nécessite un diagnostic plus approfondi. Chaque fois qu’on change d’ampoules, elles arrêtent d’éclairer au bout de deux nuits. C’est probablement un problème de circuit électrique », a confié une source du TPI contacté par Mutations.
Nos confrères indiquent que les atermoiements des procès liés à ce genre de situation participent en quelque sorte de la violation des droits humains, notamment des instruments juridiques internationaux ratifiés par le Cameroun.