Ce mercredi 18 janvier 2023, c’est le journaliste Zéphirin Koloko qui a donné l’alerte : «Selon nos informations, le chef de Chaîne de la Radio Amplitude Fm a été enlevé hier autour de 20h par des hommes non identifiés au moment où il régnait le chez lui, pour une destination inconnue. Depuis hier, sa famille est sans nouvelle de lui. Selon son voisinage, des hommes non identifiés rôdaient autour de sa résidence ces derniers jours entre 20h et 22h .Une information confirmée par son épouse que je viens d’avoir au téléphone. Avant l’enlèvement de Martinez Zogo , la voiture de son épouse a été sabotée deux fois . Les freins coupés par des personnes inconnues. Elle a failli perdre sa vie il y a deux jours de suite d’un accident. Actuellement les deux derniers téléphones de Martinez sont entre les mains de ses ravisseurs» a déclaré le Directeur de publication du journal « L’avenir ». Ce dernier croit que le kidnapping de Matinez Zogo serait l’œuvre d’un des clans qui se livrent entre eux une bataille féroce pour la succession de Paul Biya, chef de l’Etat depuis 40 ans et qui aura 90 ans le mois prochain. «La bataille pour la succession a commencé par le musèlement des journalistes. La presse doit plus que jamais se mobiliser» a conclu Zéphirin Koloko.
Cette alerte survient 24h après une autre sur le cas du journaliste Jean François Channon, Directeur de publication du Quotidien Le Messager.
«Pour la publication d'un droit de réponse sur l'affaire Jebale, je viens de passer 8 h au service central de recherches judiciaires de la gendarmerie nationale. On me reproche d'avoir publié un droit de réponse qui a mis en cause le sous-préfet de Yaoundé 7, élite de Jebale qui a porté plainte contre non pas Le Messager ou son DP mes contres ses frères du village autour du droit de réponse querellé. J'ai été entendu longuement au bon vouloir d'un enquêteur aux attitudes rudes. A la fin je devais normalement selon les termes qui m'ont été rappelé, être mis sous garde à vue pour être conduit chez le procureur demain matin. Face à mon état de santé difficile, (pour rappel j'ai fait un AVC) il m'a été demandé de revenir le matin à 8h pour être présenté au Procureur de la République. J'y serai donc demain matin à 7h30 minutes pour attendre les directives pour me rendre au Parquet selon les dispositions prises par le Service central de recherches judiciaires de la gendarmerie nationale. C'est le procureur de la République qui décidera du sort du DP du Messager que je suis. Je rentre donc complètement choqué par le traitement que j'ai reçu, à savoir dans l'incapacité de prendre mes médicaments hypertension artérielle, faire ma séance de kiné quotidienne et surtout prévenir ma famille » a expliqué le patron du mythique journal fondé en 1979 par Pius Njawe de regrettée mémoire.
« Pour rappel, en dates des 13 et 15 septembre 2022, Le journal Le Messager a publié un article portant sur un litige foncier dans l'île de Jebale dans le département du Wouri. Au lendemain de cette publication, un collectif soi-disant des chefs de Jebale a envoyé un droit de réponse que Le Messager a publié le 20 septembre 2022. Dans le dit droit de réponse les auteurs ont indexé une élite de Jebale actuellement aux responsabilités administratives comme sous-préfet de Yaoundé 7.
Ce dernier a porté plainte pour diffamation au Service central de recherches judiciaires de la gendarmerie nationale à Yaoundé. Le DP a donc été cité pour avoir permis cette publication » a détaillé Jean François Channon. Ces explications ont suscité de la part de ses confreres, une avalanche de soutien pour le journaliste.