Présentation des conventions de la MUSAF de Douala 4 Frédéric Nonos
Les adhérents cotiseront 1000 FCFA par mois pour bénéficier d’un paquet de soins dont le plafond n’excède pas 100.000 FCFA.
Elle est baptisée Mutuelle Santé Famille de Douala 4e (MUSAF Douala 4e). Elle a été présentée le 23 juillet 2020 au cours de la signature des conventions de partenariat avec six des douze hôpitaux et centres de santé de l’arrondissement de Douala 4e. Par cette initiative, la sénatrice du Littoral, Patience Eboumbou, veut rapprocher les habitants de sa circonscription électorale des formations sanitaires, en leur offrant des soins de qualité à moindre coût.
« La mutuelle va aider les mutualistes à aller vers les formations sanitaires pour que dès le début d’un paludisme ou autre maladie, qu’ils soient immédiatement pris en charge sachant que le gros des frais sera supporté par la mutuelle », a précisé la promotrice de la MUSAF Douala 4e. Les frais d’adhésion à la mutuelle sont de 5000 FCFA. Le mutualiste a le choix de cotiser 1000 FCFA par mois pour une contribution annuelle de 12.000 FCFA, ou 10.000 FCFA en une tranche par an.
Les soins, apprend-on, seront administrés aux patients souffrant des pathologies ambiantes et peu compliquées (paludisme simple et sévère, blessure, diarrhée, etc) dont la prise en charge n’excède pas 100.000 FCFA. Pour la sénatrice Patience Eboumbou, il est question de « cotiser pour ceux qui sont malades et qui n’ont pas de moyens de se faire soigner, mais possèdent juste une carte de mutualiste ».
Le projet bénéficie également du soutien de la mairie de Douala 4e. En attendant la matérialisation du projet avec la prise en charge des mutualistes dans les hôpitaux conventionnés, « il faudra au préalable former le personnel sanitaire à cette mutualisation et surtout sensibiliser les populations à se mutualiser car plus de 40% de Camerounais n’ont pas accès à la santé à causes des procédures », a rappelé Augustin Tiomola, président national de la Fédération nationale des mutuelles de santé du Cameroun (FENAMUSCAM).
L’initiative est bien accueillie par les professionnels de la santé. « Mon rôle est d’être intermédiaire entre la communauté qui va devoir bénéficier de la mutuelle et se rassurer que les formations sanitaires puissent donner le meilleur d’elles-mêmes en terme de qualité de soins », souhaite Dr Sandrine Mve, médecin chef du district de santé de Bonassama. Une aubaine pour les habitants de Bonabéri et ses environs qui n’auront plus qu’à s’inscrire à la MUSAF Douala 4e pour avoir accès aux soins de santé.
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