Les personnels de santé des hôpitaux publics menacent d’entrer en grève et d’observer un débrayage à compter du 16 août 2022. C’est la substance d’un communiqué conjoint signé ce mercredi 3 août 2022 par le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (SYMPENS) et le Syndicat national des personnels et établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (CAP/Santé). Le document signé par Bala Bala pour le SYNPEMS, et par Sylvain Nga Onana pour le compte de Cap/Santé, égrène un chapelet de revendications formulées par les personnels de santé à l’attention de leur tutelle administrative, et qui n’ont pas trouvé un écho favorable durant ces dernières années.
Il s’agit de : la contractualisation ou la répudiation de tous les temporaires des formations sanitaires publiques (27 000 personnels, 60% des effectifs travaillant sans salaires ni contrat, ni affiliation à la CNPS) ; l’immatriculation de tous les accompagnateurs psychosociaux des formations des formations sanitaires publiques à la CNPS ; la reconstitution des carrières des ex-temporaires des hôpitaux publics ; l’attribution des primes de santé aux catégories 5 à 6 ; attribuer l’indemnité de non logement aux personnels de santé de la 1ère à la 6ème catégorie ; la révision du décret 80 sur les écoles de formations, du statut particulier 2002 des corps des fonctionnaires de la santé publique avec introduction des nouveaux corps ; l’harmonisation du salaire indiciaire et catégoriel ou le reversement des contractuels dans les corps des fonctionnaires ; la fixation des salaires des temporaires à 75 000 FCFA (1-6ème catégorie), 95 000 FCFA (7-12ème catégorie) ; l’allocation à nouveau des subventions de fonctionnement aux formations sanitaires publiques ; la prise en charge du personnel de santé malade et sa famille nucléaire selon l’arrêté 0561 MINSANTE du 17 février 2017 ; la non attribution d’une indemnité compensatrice aux autres personnels d’appui et administratif ; l’augmentation des salaires des personnels de santé ; la tarification à plusieurs vitesses des actes et soins dans les hôpitaux de même niveau ; la non mise à jour des plateaux techniques des Formations sanitaires, malgré le COVID-19…
Au demeurant, les médecins indiquent que le service minimum sera assuré durant ce mouvement d’humeur, mais « il n’y aura pas de mise en bière et de levée de corps dans les morgues les jeudis et les vendredis », préviennent-ils.