Cameroun – FECAFOOT : Quand Guibaï Gatama demandait à la 1ère vice-présidente Céline Eko de prendre le pouvoir suite à la condamnation de Samuel Eto’o Fils en Espagne

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 09-Jul-2022 - 16h39   11933                      
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Guibai Gatama archives
Dans une lettre rédigée le 21 Juin 2022, le membre du Comité Exécutif soutenait que la peine infligée à l’ancien footballeur la veille l’empêchait de continuer à diriger l’instance faîtière du football camerounais. Ce qui selon le journaliste professionnel laissait le poste de président vacant.

Le 8 Juillet 2022, le journaliste Adolarc Lamissia, chef du desk Adamaoua du quotidien Le Jour a posté sur son compte Facebook  une lettre dactylographiée de deux pages au bas de laquelle est  mentionné le nom de Guibai Gatama suivi de sa signature. La correspondance est adressée à Céline Eko Mendomo, la 1ère vice-présidente de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Elle porte la date du 21 Juin 2022 et a en objet : « Sommation à assurer l’intérim en raison de la vacance de la présidence de la FECAFOOT ».  

Ce membre du Comité Exécutif rappelle qu’il fait cette requête à la suite de la condamnation de Samuel Eto’o par la justice espagnole à une peine d’emprisonnement ferme de 22 mois  le 20 Juin 2022 pour fraude fscale. Il  demande à Céline Eko « de bien vouloir dès à présent, assurer et assumer les fonctions de présidente par intérim de la FECAFOOT en raison de la vacance consécutive à la condamnation sus-évoquée ».

Le directeur de publication du journal  L’œil du Sahel soutient que sa démarche « résulte simplement de la saine et stricte application des dispositions statutaires  de articles 36 (alinéa C et D) et 47 (alinéa 1) des statuts de la FECAFOOT ».  Il fait valoir que l’article 36 cité en sus stipule que « tout candidat au poste de membre du Comité Exécutif de la FECAFOOT doit remplir les conditions ci-dessous ».

Guibai Gatama  expose alors le contenu de l’ alinéa C qui dispose que tout candidat au poste de membre  du comité exécutif ne doit pas avoir été condamné à une peine définitive  privative de liberté sans sursis supérieure à 3 mois . Il reprend aussi l’alinéa D qui stipule qu’il ne faut pas avoir été condamné à une peine privative de liberté assortie de sursis simple ou avec probation supérieur à 6 mois.

Il ajoute que « quant à l’article 47 alinéa 1, il dispose que « le poste de président sera considéré comme vacant en cas de décès, de démission, d’exclusion  ou si ledit président se trouve en situation d’incompatibilité ou d’inéligibilité en cours de mandat… » Et de conclure« J’en appelle à votre sens de responsabilité pour agir avec diligence  afin d’éviter tout blocage dans le fonctionnement de la FECAFOOT et permettre au Cameroun d‘assurer dignement et légitimement tous ses engagements internationaux », termine-t-il son courrier.  Depuis, il ne s’est rien passé. Céline Eko apparaît toujours aux côtés de Samuel Eto’o Fils dans la posture de loyale et fidèle numéro  deux. 

La publication de la lettre suscite  un vif débat chez ceux qui l’ont parcourue. D’un côté, il  y a ceux qui comme l’avocat camerounais Christian Ntimbane Bomo soutiennent que Samuel Eto’o  Fils est dans l’illégalité et de l’autre ceux qui balaient ce type d’opinion.  L’on entend ainsi dire que les extraits des textes  cités concernent les candidats au Comité Exécutif et pas ceux qui ont déjà été élus.

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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