Dans une église dite «de réveil», «Les envoyés du Christ», à Bekoko par Bonaberi dans l’arrondissement de Douala IV, un homme d’une soixantaine d’années a débarqué sa femme et ses enfants le 12 septembre 2021. Il s’est présenté dans cette église armé d'une carabine.
En effet, l’homme d’obédience religieuse protestante classique, s’était déjà plaint de ce que sa femme et ses enfants fréquentent cette église «il y a quelques mois au commissariat du 15ème arrondissement», rapporte le quotidien Cameroon Tribune en kiosque ce 13 septembre 2021. Le temps étant passé, cet homme qui vit de travaux champêtres et de chasse a cru que cette escapade spirituelle était terminée, mais il n’en était rien.
D’après notre confrère, «jeudi dernier, le sexagénaire s’est rendu à Njombe (dans le Moungo) suite au décès d’une de ses nourrices. Il était question qu’il passe ensuite par son champ de Mbanga, afin de rentrer avec des provisions. Mais l’homme reviendra plus tôt que prévu. C’est-à-dire hier (12 septembre 2021) peu avant 8 heures. Trouvant son domicile vide, il se met à monologuer en pidgin, se demandant où est passée la maisonnée. Un neveu, qui s’était installé dans le même secteur lui dira qu’il a vu Christiana (sa femme) et les enfants, munies de bibles, prendre la direction du lieu de culte».
Pris de colère, le monsieur ira dans sa chambre et en ressortira avec sa carabine. «D’un pas alerte, il débarque chez ‘’Les envoyés du Christ’’. On est en plein culte et l’église est tellement pleine que certains fidèles sont sur la véranda. Ils seront les premiers à voir venir le danger. Et les premiers à fuir aussi. Très vite, c’est la débandade: la quête du salut donne des ailes à tout le monde. Y compris au pasteur. L’épouse et les enfants restent néanmoins sur place…Un des fuyards a alerté la police, qui débarque en pensant avoir affaire à un braquage. Finalement, les policiers tombent sur le neveu et voisin...», lit-on.
Aux dernières nouvelles, le sexagénaire est parti à la rencontre de son beau-père à New Deido après son action à l’église.
Wilfried ONDOA