ENEO (Energy of Cameroon) craint pour la paix sociale et la continuité du service électrique. La grève lancée le 14 Novembre 2022 par les sous-traitants/partenaires de l’entreprise en charge de la distribution de l’énergie électrique dans le pays a alarmé son top management. Le directeur général Patrick Eeckelers appelle à la rescousse le ministre de l’énergie et de l’eau. Dans sa lettre datée du 16 Novembre 2022, il « prie » Gaston Eloundou Essomba d’« intervenir pour empêcher que ces velléités ne constituent finalement un trouble à l’ordre public surtout dans ce contexte de tenue de la Coupe du Monde de football et des fêtes de fin d’année ».
Face au débrayage des agents des sociétés sous-traitantes en charge de certaines activités commerciales et techniques liées au service électriquele patron d’ENEO « marque sa surprise » et qualifie d’ « inopportune et manifestement illégale» la démarche de l’Association des Sociétés d’Electricité et Eau du Cameroun (ASEELEC). Les grévistes sont taxés de déstabilisation.
Eneo soutient que la question des prix des branchements, au cœur de la discorde, « a été tranchée de manière transparente à travers un appel d’offres compétitif ouvert à tous et auquel des membres de cette association ont postulé et ont été adjudicataires au prix du marché qui en a découlé ».
L’entreprise assure avoir, dans sa démarche de professionnalisation de ses entreprises sous-traitantes suivant la réforme de l’activité de relève, celles de la distribution des factures et du recouvrement, lancé en 2022 « un processus similaire de réforme des activités de branchement avec un focus sur la professionnalisation de la gestion des ressources humaines de ces entreprises ». ENEO s’attribue de bons points dans la gestion de sa relation avec ses partenaires. Elle assure qu’elle « reste ouverte au dialogue et respecte liberté de contractualisation ».