Dans le milieu universitaire, les enseignants tiennent à leurs titres académiques comme à la prunelle de leurs yeux. La graduation est si importante que les uns et les autres ne s’autorisent pas une extrapolation. La preuve a encore été donnée lors d’échanges vifs entre les enseignants Prosper Nkou Mvongo, en poste à l’Université de Ngaoundéré, et son collègue Claude Abe, en service à l’Université Catholique d’Afrique Centrale, le mercredi 7 décembre 2022 dans l’émission « les Grandes Gueules » sur Vision4.
Le premier dénie au second sa qualité de Professeur d’université, arguant qu’il ne mérite pas encore d’être considéré comme tel. Pour Prosper Nkou Mvondo, il est encore « Docteur » et n’a pas encore changé de grade. « Monsieur Claude Abé est chargé de cours (…) il ne mérite pas le titre de professeur. Je vais me révolter si vous (présentateur) continuez à l’appeler professeur. Les titres sont attribués par l’Etat. Même si vous n’enseignez pas dans une université, il n’y a que l’Etat qui en délivre. Se passer pour être professeur, est une incongruité. C’est pour moi quelque chose à la limite affabulatoire, c’est une usurpation. J’ai envie de dire que c’est de l’imposture », assène l’enseignant de l’Université de Ngaoundéré, sans coup férir. Lequel précise que pour revendiquer un titre de Professeur d’université, il avoir soumis un dossier validé par le Comité consultatif des institutions universitaires.
« Je suis étonné qu’il ne sache pas que l’Université Catholique d’Afrique Centrale bénéficie d’un Etat de siège. C’est une université qui a un statut international, et qui de ce point de vue, ses changements de grade ne dépendent pas l’Etat du Cameroun, lequel a même une obligation, une fois que l’Université Catholique a donné un grade, de le reconnaitre automatiquement », a répliqué Claude Abé, qui traite son vis-à-vis de menteur.
Voici l’Extrait de l’émission «les Grandes Gueules » sur Vision4 :