Après 2013 et 2018, la troisième élection sénatoriale de l’histoire politique du Cameroun a lieu ce dimanche sur l’ensemble du territoire, même dans les Régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest en proie à une guerre d’indépendance depuis six ans.
Dans l’une de ces deux Régions anglophones susmentionnées, notamment le Sud-Ouest et, ailleurs la Région du Sud, le RDPC est certain de remporter les 14 sièges de sénateurs en jeu, parce que le parti au pouvoir depuis 38 ans est le seul en lice. Dans les 8 autres Régions, le RDPC, la seule formation à avoir présenté les candidats partout, aura des concurrents issus des partis politiques suivants : le SDF, l’UNDP, le MRD, le PCRN, l’UDC, le FSNC, l’UMS, le FDC et l’ANDP…
De toute façon, le parti du président de la République, Paul Biya, est certain de presque tout gagner grâce à sa majorité obèse au sein du collège électoral.
Pendant la campagne électorale, certains partis à priori défavorisés, espèrent un miracle comme en 2013 quand tous les conseillers municipaux du RDPC dans la Région de l’Adamaoua, ont voté pour le SDF, permettant ainsi à ce parti d’opposition dont la base est au Nord-Ouest, d’avoir les premiers 7 sénateurs de son histoire.
Rappelons que lors des dernières élections sénatoriales en 2018, le RDPC avait remporté 63 sièges sur les 70 en jeu.
De son côté, Elecam, l’organe chargé de l’organisation de ce scrutin, a déclaré que toutes les dispositions ont été prises pour le succès des différentes opérations.
Le Sénat est composé de 100 sénateurs. 70 seront élus ce dimanche et le président de la République va nommer 30 autres pour compléter la chambre haute du parlement.