L’organisation non gouvernementale (ONG) internationale, spécialisée dans les questions de droits de victimes, Mandela Center estime que le patron de cette formation hospitalière, le Dr Fulbert Georges Mangala Nkwele, « n’a pas pris des dispositions sécuritaires nécessaires pouvant empêcher la survenance d’un tel drame » et qu’il s’agit d’un manquement grave. Pour l'ONG, « cette énième négligence constitue clairement une atteinte grave au droit de la santé reconnu dans tous les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains pourtant librement ratifiés par l’État du Cameroun ».
Par la plume de Jean Claude Fogno, son Secrétaire exécutif permanent, Mandela Center International (MCI), constate le silence du Ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, tout en s’offusquant du fait les parents du nouveau-né décédé n’aient aucune assistance psychologique. Il révèle que le couple Tedantsa n’a reçu qu’une visite, qui pour sa part, a été « une simple opération de bonne conscience de la part des autorités administratives locale ».
MCI exige que toute la lumière soit faite sur cette tragédie et que les auteurs soient sévèrement punis conformément à la loi. L’ONG dresse également un portrait peu reluisant du système de santé camerounais où « l’organisation de l’offre de soins d’urgence est approximative, les référentiels de soins n’existent pas et le système de référentiel est non fonctionnel ».
En rappel, un nouveau-né est mort calciné le samdedi 10 mars 2023 dans une couveuse de l'Hôpital régional de Nkongsamba dans la région du Littoral. C'est un court-circuit qui aurait provoqué une surcharge électrique après un délestage de l'électricité qui est pointé du doigt par des témoins de ce malheur. Jusqu’ici, il n'y a aucun écho sur le déroulement ni les résultats de l’enquête annoncée par la société de distribution de l’énergie électrique, ENEO, qui en a fait mention dans son message de condoléances à la famille endeuillée.