André Blaise Essama a de nouveau humé l’air de la liberté le mardi 10 mars 2020 en début de soirée. L’activiste nationaliste sortait d’une détention d’une semaine à la direction régionale de la police judiciaire du Littoral à Douala. Il avait été interpellé à la salle des fêtes d’Akwa le 4 mars 2020.
Essama était à l’origine d’un incident survenu dans la salle qui devait accueillir l’élection du maire de la ville de Douala. Il avait décidé d’y assister mais s’était heurté à l’opposition des agents de la Police municipale et de la police nationale. L’activiste va soutenir que la séance est ouverte au public avant de se faire convaincre par le conseiller municipal RDPC (Douala 3ème), César Honoré Ngomo, de quitter la salle.
Sur ABK Radio ce matin (11 mars 2020), Essama a raconté la suite de l’affaire. Il rapporte qu’une fois hors de la salle, il a été saisi par une vingtaine de policiers qui lui ont arraché son téléphone et sa moto. Il fait savoir qu’ils l’ont conduit dans les locaux de la Division régionale de la police judiciaire où il a été détenu pour «trouble à l’ordre public». L’homme juge sa détention «exécrable». Il assure que cette semaine passée dans les cellules de la «PJ» a été «un des pires moments de ma vie». Il déclare que son médecin a été refoulé et qu’il n’avait pas droit à la nourriture.
L’homme emprisonné plusieurs fois pour avoir détruit des monuments publics, se dit victime de ses choix politiques. «Je peux vous assurer que c’est ma proximité avec le MRC qui me valent les ennuis que j’ai», a-t-il soutenu sur ABK Radio.