Claude Abe, sociologue de renom, est critiqué avec violence par l’opinion parce que, le dimanche 16 avril 2023, il avait tenu un discours tribaliste pendant l’émission de débat « Club d’Elites » diffusée depuis Yaoundé sur l’antenne de Vision 4 Télévision.
Morceaux choisis :
«Comment pouvez-vous comprendre qu'aujourd'hui, un certain nombre d'individus se réunissent dans des réunions le dimanche ou le samedi et disent: « désormais on va acheter tel ou tel côté du Cameroun » et ils le font, au nom de la vulnérabilité des uns et des autres »
«Le Cameroun devra affronter à un moment donné la réforme foncière. On passera par la, il faut que chacun retourne chez soi et il faut que les gens prennent les avis républicains dans ce sens-là, pas d'essayer d'utiliser la République en disant « nous sommes républicains » alors que derrière, on a un projet pour envahir les uns et les autres et les remplacer dans leur village »
«On va encore me traiter de tribaliste, mais il faut dire que certains ont fait de la terre un élément de conquête du pouvoir. Et ce sont pratiquement toujours les mêmes gens. Certains utilisent d'ailleurs l'État pour arriver à leurs fins »
Ces déclarations de Claude Abe ont suscité une avalanche de protestations. Certains leaders d’opinion ont clairement fait savoir qu’ils attendaient voir la réaction de l’UCAC, l’établissement d’enseignement supérieur, employeur de Claude Abe. Ils sont servis ce mardi. La plus haute autorité de l’UCAC a rompu le silence pour se « désolidariser entièrement de la sortie médiatique du Professeur Claude Abe » peut-on lire dans la mise au point signée du Professeur Abbé Jean Bertrand Salla, Recteur de l’UCAC.
« Nonobstant la liberté d’expression reconnue aux enseignants, les déclarations et comportements portant atteinte à l’image de l’institution ou contraires aux bonnes mœurs sont encadrés et/ou sanctionnés par les statuts canoniques et le règlement intérieur de l’université catholique d’Afrique centrale » ajoute le Recteur.
Ci-dessous la mise au point