Cameroun: Deux morts et quatre blessés dans une attaque à la bombe attribuée à Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays

Par AA / Yaoundé / Peter Kum | AA
YAOUNDE - 19-Mar-2023 - 14h38   11621                      
0
Des soldats camerounais en patrouille à Amchidé, cible d'attaques de jihadistes de Boko Haram, le 12 novembre 2017 AFP/Archives/Reinnier KAZE
Au moins deux personnes ont trouvé la mort et quatre autres blessées, samedi 18 mars, lors d'une attaque à l'explosif perpétrée par des éléments du groupe terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, selon le gouverneur de la région, Bakari Midjiyawa.

Joint au téléphone par Anadolu, Bakari Midjiyawa a déclaré : « Il s’agit d’une attaque à la bombe qui s’est produite samedi vers 14h00 (heures locales) dans le palais de la chefferie Djibrili dans le département du Mayo-Tsanaga. Le bilan provisoire fait état de deux jeunes tués et quatre personnes blessées. Une enquête est en cours pour savoir d’avantage comment ces terroristes ont pu pénétrer la chefferie avec cet engin explosif ».

Cette attaque meurtrière intervient après plusieurs mois de calme observé à l’Extrême-Nord, cible du groupe terroriste Boko Haram depuis 2014.

Dans cette zone du Cameroun, des combattants de Boko Haram ont déjà perpétré plusieurs attaques à la bombe tuant des enfants et des civils.

Le 8 janvier 2021, un attentat suicide dans la ville de Mozogo, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, avait fait au moins 15 morts parmi les civils, dont cinq enfants âgés de 3 à 14 ans.

« Je condamne cet acte horrible et j'appelle à la cessation immédiate des attaques contre les enfants, leurs familles et leurs communautés. Il n'y a absolument aucune justification pour cibler ou utiliser des enfants pour mener des attaques », avait relevé dans un communiqué, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Fore.

Le groupe armé Boko Haram, dont le nom signifie approximativement « L’éducation occidentale est interdite », est basé dans le nord-est du Nigéria et a essaimé dans plusieurs pays voisins, dont le Tchad, le Niger et le nord du Cameroun.

Depuis 2014, ce groupe a fait des ravages dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, commettant des attaques qui sont souvent menées sans discernement ou qui visent délibérément les civils.

Ces attaques ont consisté en des attentats-suicide à la bombe dans des lieux publics où des foules se rassemblent, tels que les marchés, les mosquées, les églises, les écoles, les camps pour personnes déplacées et les gares routières, ainsi que des enlèvements, notamment de femmes et de filles et des pillages et destructions systématiques de biens civils.

 

AA / Yaoundé / Peter Kum





Dans la même Rubrique