A son domicile à Bastos, un quartier chic de la capitale administrative, l’on apprend que celui qui a dirigé la Cameroon telecommunications pendant 14 ans, a rendu l’âme des suites de maladie aux aurores de ce samedi 17 Septembre 2022 à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale.
Après avoir passé près de trois décennies à divers postes au sein de l’opérateur historique des télécommunications au Cameroun, David Nkoto Emane est remplacé au poste de DG le 14 décembre 2018 par Judith Yah Sunday Achidi à la suite d’un décret du président de la République Paul Biya.
«A David Nkoto Emane, on doit plusieurs réalisations. Parmi les plus emblématiques, le lancement en 2014 des CT Phone, qui avait à l’époque placé Camtel au cœur de la concurrence sur le mobile… Pour ce qui est de la connectivité, David Nkoto Emane a dans son bilan quatre câbles sous-marins à fibre optique qui atterrissent désormais au Cameroun. Il s’agit du SAT3, le Wacs et le NCNCS (Nigeria and Cameroon Network Cable System), et tout récemment, depuis septembre 2018, le South Atlantic Inter Link (SAIL). Long de 6 000 km, ce câble est le tout premier à relier le continent africain à l’Amérique du Sud. Il a d’ailleurs récemment signé une convention avec une entreprise nigériane pour la commercialisation de ce câble à fibre optique, principale réalisation de Camtel ces dernières années » avait écrit Digital business au lendemain de la décision présidentielle en évoquant le bilan du prédécesseur de Judith Yah Sunday Achidi.
En réserve de la République depuis quatre ans, le sexagénaire, originaire de Meyomessala dans la Région du Sud, a eu une fin de vie perturbée par des affaires au Tribunal criminel spécial (TCS).
Interdit de quitter le territoire national depuis 2018, l’ancien cadre de France Télécom avait été convoqué au Tribunal criminel spécial pour la seconde fois le mercredi 03 avril 2019 pour répondre des soupçons de malversations financières entre 2010 et 2015. Le bilan de son magistère à la tête de la CAMTEL, passé au peigne fin par les institutions de lutte contre le détournement de fonds publics, à l’instar du contrôle supérieur de l’Etat, avait révélé plusieurs irrégularités dans sa gestion.