A travers des échanges épistolaires, l’ancien député Evariste Fopoussi et les actuels dirigeants Moustapha Ngouana et Louis Marie Kakdeu s’expriment sur la situation conflictuelle qui prévaut au sein de cette formation politique. Les deux premiers cités sont opposés au second qui défend le président national Ni John Fru Ndi accusé de plusieurs maux dont la dictature et la corruption.

Le Social Democratic Front (SDF) s’offre en spectacle sur les réseaux sociaux. Des protagonistes de la grave crise en cours au sein de ce parti y ont ouvert un front. C’est là qu’ils publient leurs opinions sur la vie de leur parti depuis quelques jours. C’est l’ex député Evariste Fopoussi Fotso qui a ouvert le bal le 26 Décembre 2022. Dans son « billet de la semaine » intitulé « Camarades du SDF attention : la dictature conduit toujours au suicide », il dénonce une dérive dictatoriale de la hiérarchie actuelle du parti. «Le SDF d’aujourd’hui n’est plus celui d’avant le 22 juin 2022 », proclame l’ancien cadre devenu contestataire. Son texte au vitriol ne plaît pas à Louis Marie Kakdeu, un membre du « shadow cabinet » du SDF.

« Le ministre en charge du portefeuille de l’économie, des finances et du commerce J'ai lu avec regret la sortie de l'honorable Evariste Fopoussi qui explique que ses camarades restés fidèles à la direction du parti sont des mercenaires. Il s'agit pour l'essentiel des militants de la première heure qui assurent aujourd'hui les coordinations régionales suite à une résolution du NEC. La sortie de l'honorable Fopoussi est tellement maladroite qu'il convient de rappeler à l'opinion certains faits historique », réagit le responsable en charge du portefeuille de l’économie, des finances et du commerce au sein du gouvernement de l’ombre du SDF.  Il est repris à son tour par Me Moustapha Ngouana. Dans une longue réponse publiée le 2 Janvier 2023 sur Internet,  le conseiller juridique et membre du Comité Exécutif National (NEC) assène à l’encontre de l’universitaire : « tu as pris fait et cause pour le « SYNDICAT DES COMPROMIS ET VENDUS DE LA REPUBLIQUE » dont tu te fais le porte-voix au point de te convaincre d’asséner des contrevérités comme des leçons de patriotisme outré ».

Lire ci-dessous les interventions de Moustapha Ngouana, Louis Marie Kakdeu et Evariste Fopoussi en rapport avec la crise que traverse le SDF

 

Moustapha Ngouana : « Le Chairman du SDF pour le peuple «est devenu un obscur gadget et un tueur d’espoir »

Alors qu’il se déroule une Guerre au sein du parti Historique SDF, Me. Ngouana Mustapha cadre du parti politique SDF, membre du G27 répond à Louis Marie Kakdeu, membre du Shadow Cabinet et soutien au 1er Vice Président Osih.

«Je viens de lire avec une attention mêlée de tristesse ton épître en réaction à la profonde analyse de l’honorable Evariste FOPOUSSI FOTSO, qui faut-il le dire est l’un de ceux qui connaissent le mieux ce parti et a assisté désemparé et quasi impuissant à sa mutation suicidaire, sous la conduite d’un homme intéressé par les ors du pouvoir et les salons feutrés de la république et rien d’autre. Tu as pris fait et cause pour le « SYNDICAT DES COMPROMIS ET VENDUS DE LA REPUBLIQUE » dont tu te fais le porte-voix au point de te convaincre d’asséner des contrevérités comme des leçons de patriotisme outré.

Appartenant à la même génération que toi et chérissant je l’espère le même amour pour notre nation, je me suis demandé si nous vivions dans le même pays avec la même emprise sur la réalité, qu’avec ta plume plutôt avertie sur certains sujets, tu t’essayes au dévoiement de la vérité. Rassure-toi, ton persiflage ne peut séduire que les esprits ratatinés par la misère intellectuelle et la bipolarité qui leur fait violence et les amène à croire que le Cameroun, pays en lambeaux, serait devenu un havre de paix, dont il faut partager le bilan avec le RDPC.

En fait de rappel historique, tu fais volontairement de l’uchronie avec l’ambition et l’espoir que les simples d’esprits n’y verront que du feu et se laisseront séduire par ta plume que je reconnais parfois acérée, et qui malheureusement cette fois ci a manqué sa cible. De même, le silence jusqu’ici observé face à vos galéjades amène nombre d’entre vous à croire que l’indécence et la trahison sont devenues des règles que nous avons en partage, alors qu’il n’en est rien et que vous jouez plutôt très bien le rôle de soliste nombriliste qui vous va comme un gant !!! Il m’est revenu que dans une de tes tribunes tu aurais déclaré que l’honorable TSOMELOU et moi avions retrouvé vos rangs et que désormais nous ne contesterons plus jamais aucune décision et ne serons plus en porte-à-faux avec la hiérarchie. Je tiens à te préciser que « JE NE PLAIDE PAS PAR PROCUREUR », mes opinions je les fais valoir sans craintes ni détours et ce fait n’est pas du tout nouveau pour ceux qui connaissent l’homme !!!

Je vais rester fidèle à la linéarité de ton exposé pour que ni toi ni moi ne nous perdions en conjectures formelles :

 

1- SUR LE SYNDICAT DES ANCIENS PRIVILEGIES QUI AURAIT PILLE LE PARTI : LES COMPROMIS ET VENDUS QUI VEULENT FAIRE LA LECON

 

Il faut croire que tu as une connaissance approximative du parti, puisque tu accuses le G27 dont je suis membre d’être constitué d’anciens privilégiés qui ont pillé le parti, après avoir joui de la popularité du Chairman dont la décadence a eu pour conséquence de les exclure du jeu politique. Tu nous accuses de mensonge d’arrogance et d’être des ennemis du rajeunissement des instances dirigeantes de notre parti. Rien n’est plus faux et ton parachutage au « shadow cabinet » sans passé militant au sein du SDF, explique certainement ces contrevérités auxquelles ton for intérieur ne croit certainement pas ou plus.

 

Dans ce SDF dont j’ai été sympathisant même avant l’âge électoral et où j’ai gravi les échelons au point de me retrouver membre du comité exécutif national pour la seconde fois, personne n’a joui et ne jouira jamais du SDF comme le Chairman NI JOHN FRU NDI que tu essayes de défendre sans talent, et ce, très longtemps après que nombre de mes confrères et moi avons arpenté depuis plus d’une décennie les prétoires de la république, les plateaux télévisés et les studios radiophoniques pour sa défense et le parti.

 

En parlant de pillage, le Chairman n’y est pas allé de main morte, car depuis qu’il est à la tête de notre formation politique il vit sans vergogne des subventions de l’Etat et des cotisations des militants. Et ce, après avoir contraint le comité exécutif national à lui attribuer une rémunération fixe, réalité qui dans un parti moderne aurait dû être accordé exclusivement au personnel administratif et à la communication. Notre formation politique après trente-deux années d’existence est incapable d’avoir un siège digne de ce nom. Alors que le terrain pour ce faire existe bel et bien et nous avait été GRACIEUSEMENT OFFERT par notre camarade feu MBANGA James, un père fondateur comme lui, qui doit être habité par les plus sombres regrets de là où il se trouve, puisque sa famille n’a même pas reçu le moindre soutien du parti après son décès. Quelle ingratitude !!! Entre 1996 et 2002 le SDF avait pourtant 43 députés et administrait la plupart des villes des régions du Nord-Ouest, de l’Ouest du Littoral et du Sud-Ouest. Au lieu d’utiliser cet avantage pour équiper le parti dans ces régions, particulièrement en siège, il a préféré se faire entretenir par les élus, tombant ainsi dans le piège de l’embourgeoisement à lui tendu par certains d’entre eux devenus pouvoiristes. Une situation qui a contribué à couper le parti des masses populaires et a entrainé sa chute actuelle.

 

NOTRE FORMATION A REÇU PLUS DE CINQ MILLIARDS DE SUBVENTIONS DE L’ETAT ET N’A POUR SIEGE QU’UN VIEUX BATIMENT EN PLANCHE MENAÇANT RUINE. Qu’est-ce que le Chairman a fait des subventions et des contributions statutaires des militants, si ce n’est s’engraisser avec tous ceux de son engeance. Quel autre militant manipule les deniers du parti au même titre que le Chairman ? Il faut arrêter avec l’esbroufe !!! Le Chairman est le principal salarié du parti et tout le personnel d’appui dans ses demeures est à la solde du parti. Aucun de ceux que tu qualifies d’anciens privilégiés du parti n’a son personnel de maison à la solde du parti, même pas le secrétaire général.

A bien y regarder, sans être exhaustif, le Chairman n’a jamais subi un préjudice équivalent à celui des martyrs comme les honorables VANIGANSSEN MOCHIGLE, YOYO ou EVARISTE FOPOUSSI FOTSO. Le premier était Délégué Régional de la Communication dans le septentrion et le deuxième Commissaire de Police, tous ont quitté leurs fonctions et privilèges pour s’engager au SDF, avec tous les risques de l’époque. Pour le troisième en l’occurrence l’honorable EVARISTE FOPOUSSI FOTSO qui sert de prétexte à ta sortie malheureuse, il était haut responsable de l’administration fiscale (rang de sous-directeur à la direction des Impôts) et a choisi de démissionner afin d’éviter la compromission, pour suivre la cause du peuple. Celui que tu défends était un petit libraire déclinant et en pleine déconfiture, ayant perdu aux élections pour le contrôle de la présidence du RDPC dans le Nord-Ouest en 1988 au profit de Simon ACHIDI ACHU, lequel s’est alors rabattu sur le SDF dont la réflexion pour la création était très avancée, pour ensuite ravir malicieusement le 26 Mai 1990 les espoirs du peuple du changement. Depuis lors sa situation familiale, économique, matérielle et financière n’a cessé de s’améliorer.

C’est depuis qu’il a pris la tête du SDF que l’homme que tu défends a amélioré sa fortune, son gît, son couvert et ses moyens de locomotion. En un mot, il vit sur la bête qu’il a fini par confondre avec son porte-monnaie.

 

Si un audit sur la gestion financière du parti est organisé, ton client de circonstance fera assurément une crise d’apoplexie que je ne lui souhaite pas, ses rapports avec l’argent étant on ne peut plus catastrophiques.

Il y a quelques jours, ton champion qui gère pourtant à sa guise les finances du parti a osé demander au Trésorier National et au Secrétaire National aux Affaires Financières les documents financiers du parti. Par leurs réponses cinglantes qui ne surprenaient aucun véritable militant du parti, l’opinion publique a été informée de ce que par sa boulimie financière, il les avait subrepticement exclus de leurs fonctions, foulant ainsi aux pieds, les résolutions du congrès et les statuts du parti dont il est censé être un vibrant défenseur.

Même les subventions de campagne électorale n’ont jamais totalement été distribuées aux candidats, limitant partant leur déploiement pendant les élections, ce qui est pour le moins paradoxal pour un homme qui a prétendument rêvé du changement et qui retient les deniers censés servir à la conquête du pouvoir.

 

FAISONS DEJA APPLICATION DE L’ARTICLE 66 DE LA CONSTITUTION EN INTERNE EN DEMANDANT AU CHAIRMAN QUI EST LE REEL PROPRIETAIRE DE LA VILLA LONDONIENNE SITUEE DANS LE QUARTIER HUPPE DE BRACKNELL QUI VAUT AUJOURD’HUI PLUSIEURS MILLIARDS ET QUI ABRITE SES ENFANTS. Il faut arrêter de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages !!!

Le Président Régional du SDF pour la région du Centre, révélait sans que cela ne me surprenne, que le recrutement des mercenaires pour simuler une participation au défilé du 20 Mai 2022 à Yaoundé et ailleurs, (alors que l’exécutif régional avait décidé de le boycotter par solidarité pour nos compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest martyr de la guerre civile que leur impose le régime Biya depuis 2017), ne l’a pas été par patriotisme, mais parce qu’il a reçu du régime une incitation financière contraire aux idéaux de notre parti. Ceux qui se laissent stipendier doivent avoir la décence de se taire, mais malheureusement, sous le manteau du silence, ils avancent allègrement avec arrogance. Je vous dis stop !!! Ayez un peu d’hygiène !!!

De grâce mon cher Louis-Marie, s’il y a des pilleurs au sein du SDF, ils ne se trouvent pas du côté de ton doigt accusateur, mais bel et bien de celui de tes protecteurs pour lesquels le parti est devenu un objet de commerce.

 

S’agissant du rajeunissement qui est devenu un slogan creux et pompeux pour ceux de ton engeance, n’oublie pas que le Chairman par ses actes y est fondamentalement opposé et a du pouvoir une vision purement totémique. Même l’analyste le plus médiocre comprend qu’il a déjà pris fait et cause pour certains en excluant d’autres du processus électoral. Comme le nez au milieu de la figure ça se voit qu’il veut même dans sa retraite politique, continuer de vivre sur la bête par le truchement de ses affidés et obligés, ce que tu te refuses de voir en toute objectivité, te rendant complice de malhonnêteté intellectuelle.

Si le Chairman croyait à la démocratie et au rajeunissement que tu scandes et auquel tu ne crois pas, il aurait depuis longtemps au regard de sa chute dans l’opinion et à la dégringolade électorale du parti, tirer sa révérence. Oh que non !!! Comme son allié objectif Paul Biya, qui est sa seule référence de nos jours, l’homme est atteint du complexe de Dieu et se dit indispensable, alors pourtant que l’homme politique français Georges Clémenceau rappelle fort opportunément que : «Les cimetières sont pleins de gens indispensables, qui ont tous été remplacés ».

 

C’est au congrès extraordinaire de 2004 que le Chairman avait annoncé sa retraite politique pour la première fois et près de vingt années après on en fait encore allusion telle une arlésienne. Il ne croit pas au changement, c’est un jouisseur invétéré et vouloir en faire un ange est une monumentale erreur. Il adore les avantages du pouvoir et fait tout pour s’y maintenir même par procuration. Le rajeunissement excipé par tes soins est en réalité une tentative de nomination à laquelle il s’emploie au mépris des statuts. On ne peut pas reprocher un fait à l’ordre régnant et s’employer à le mettre en place dans le parti.

 

Qu’est-ce qui selon toi peut expliquer que sur les dix commissions créées à la tête des régions, le Chairman n’ait désigné que des anglophones ??? Même le Président Paul BIYA qui est le grand fossoyeur de notre pays ne s’est jamais permis de nommer à la tête des dix régions du Cameroun des ressortissants d’une ethnie, d’une même ère sociologique ou linguistique. S’il y en a qui ont fait pire que le RDPC comme tu l’indiques dans ta prose, c’est du côté des pourfendeurs du parti que tu défends sans vergogne qu’il faut aller chercher. Si quelqu’un d’autre avait posé pareil acte contre nos compatriotes anglophones nous aurions tous criés haro sur le baudet !!! Il faut éviter d’avoir l’indignation sélective pour être crédible.

Tu le constateras allègrement, le mensonge et l’arrogance sont plutôt du côté de celui-là qui au lieu de prôner le dialogue et la vérité pour réconcilier, croit qu’il peut marcher sur les statuts et user d’intimidations pour parvenir à ses fins et exécuter ses sombres menées.

 

Le fossoyeur des espoirs du peuple que tu défends, qualifiait il y a encore quelques jours le Président Régional du SDF dans le Littoral « d’aboyeur », démontrant par ce faire la psychose qui l’habite et son incapacité à avoir un discours apaisant et de réconciliation. Il est clair qu’il y a longtemps qu’il n’est plus l’homme de la situation.

 

2- SUR LES PRETENDUS TAUPES QUE REPRESENTERAIT LE G27

Mon cher Louis-Marie, selon tes dires les premiers à accuser sont très souvent les taupes qui espèrent par ce faire cacher leur jeu.

Je me dois te le dire une nouvelle fois, ta connaissance du SDF est très approximative, mais tu t’exprimes de manière sentencieuse à son sujet !!!

 

En plein comité exécutif national au mois de Juin 2021, ton client de circonstance avait avoué sa grande amitié pour le Président du Sénat qui était très souvent son sauveur face à la maladie, au contraire des camarades qui l’abandonnaient. Il s’était en des mots à peine voilés opposé à la réorganisation du parti dans le département du Ndé par le camarade WANKO Jean Robert, alors Président de SDF GERMANY, un aveu qu’en reconnaissance de la générosité de NIAT NJIFENDI à son endroit, il lui avait cédé le département du NDE. Nonobstant les protestations de circonstance de l’honorable AWUDU, ton client avait maintenu ses positions suicidaires trônant sur la réunion tel le potentat qu’il n’a jamais cessé d’être. Il ne faut donc pas s’étonner au regard de cette triste scène, que le SDF ne présente pas très souvent de candidature dans le département du NDE lors des élections locales, monsieur étant habité par le souci de ne pas nuire politiquement à son ami et bienfaiteur, en charge de ses problèmes sanitaires.

Il ne faut donc pas être surpris qu’un parti comme le nôtre, nonobstant sa popularité d’antan en soit réduit à ne pas déposer de listes dans le MFOUNDI et même dans la Région du Centre en général lors des consultations électorales locales. Comme dans le département du NDE l’explication n’est pas très difficile à trouver. Au-delà de l’impéritie, il y a une volonté résolue de plaire à des personnes tapies au cœur du pouvoir. La fin est proche et des langues se délient à mon grand désarroi et au détriment des honnêtes gens qui ont cru à cette formation politique qui s’est transformée en fossoyeur d’espoir et destructeur d’avenir.

 

La compromission de ton client et tous ceux qui l’entourent est depuis belle lurette assumée, arrêtons de nous voiler la face. Pour l’intérêt supérieur de notre famille politique, ton client ayant déjà annoncé sa retraite politique, nous attendions son départ pour refonder le parti, l’aider à faire son aggiornamento. Malheureusement l’amour des ors du pouvoir entraîne le dérapage continu du Chef qui ne peut pas croire qu’il va indéfiniment se laver nu devant le peuple sans conséquence. Ses insultes et intimidations sont désormais sans espoir.

 

Le laisser persister dans l’irrationalité n’aidera ni le parti, ni les forces du changement !!! Il est en train d’écrire lui-même l’histoire de sa propre déchéance et n’a besoin de l’aide de personne pour continuer son inexorable décrédibilisation. Pour toi qui est un homme de science, as-tu déjà essayé d’interroger la perception que l’opinion a de ce Chef que tu chéris depuis hier seulement et que nous chérissions depuis notre tendre enfance !!! Il a détruit les rêves du peuple camerounais et est devenu étonnamment aphone !!! Ne t’y trompe pas, son mutisme s’explique pour beaucoup dans cet adage populaire et très camerounais que nous devons à l’illustrissime MONGO BETI qui renseigne que : « LA BOUCHE QUI MANGE NE PARLE PAS ».

 

Peux-tu en toute sincérité me donner une position forte du Chairman sur une question qui intéresse la vie de la nation ces dix dernières années ? Il est devenu aphone et il ne faut pas aller chercher très loin la raison de son mutisme. On n’a pas besoin d’être témoin pour en avoir la certitude, il l’avoue lui-même, son attitude et toutes ses actions de ces derniers mois trahissent sa funeste condition.

Ta tentative de sauvetage par le persiflage n’émeut personne, tes vaines accusations contre le G27 auquel j’appartiens sont sans effets, c’est vous qui profitez du parti et souhaitez officialiser votre mercantilisme par quelques strapontins ministériels sans impacts sur la vie des citoyens. Nous sommes pour le retour aux fondamentaux, pour l’exaltation de ce qui fit naguère la force de notre parti. Vous êtes pour la collaboration avec le régime. Même les personnes atteintes de strabisme voient et savent de quel côté se trouve la compromission. On sait jusqu’où conduit la collaboration avec une dictature. En homme de science rappelle-toi du sort de vos semblables en France à la libération en 1945. Les collabos ont toujours une triste fin et la vôtre sera pareille. D’ailleurs ce chef que tu défends et naguère porté aux nues vit lui-même sa dépréciation vertigineuse, il a usurpé son apogée et construit son périgée. Des honneurs indus, il retrouve le déshonneur mérité.

Pourquoi ton champion qui a bénéficié du soutien de l’union pour le changement s’est-il retiré de la coalition de l’opposition en 2004 ? Pourquoi son prétendu amour pour la patrie n’a pas suscité en lui la clairvoyance de laisser un autre se présenter, si tant est que le changement lui tenait à cœur ? Son retrait impromptu de l’accord pour un candidat unique de l’opposition et les chuchotements qui s’en sont suivis peuvent aujourd’hui nourrir tous les scénarios. Il s’aime trop pour voir un autre passer devant lui. Il se gargarisait d’être le chef de l’opposition et aujourd’hui il en est réduit à tirer sur ceux qui par leur cohérence ont pris cette place trop prestigieuse pour lui et dont il n’a jamais su être digne.

 

Sais-tu que cet homme que tu défends a souvent eu des revirements de position qui défient le bon sens et que finalement après examen minutieux, on ne pourrait jamais s’expliquer !!! Il lui est plusieurs fois arrivé de prétendre que le parti n’irait pas aux élections pour se dédire dans un temps voisin des élections, et ce, après un bref passage à Yaoundé en compagnie de ses afficionados bien connus !!! Nous ne sommes plus dupes, les œillères de la passion pour le changement et la croyance erronée de ce que nous partagions la même cause m’ont quitté et je suis désormais lucide, désenvoûté de ce charme dont la bonne foi m’avait rendu niais.

 

Lors des dernières élections législatives et municipales la majorité du Comité Exécutif National était contre notre participation. Ton client qui est prétendument un merle blanc de l’intégrité, a au mépris des statuts, décidé de nous conduire à ces élections pour des raisons qu’il est seul à savoir et que je m’interdis de soupçonner !!! Nous avons comme il fallait s’y attendre, été humiliés. Qu’est-ce que nous avons été dupe d’aider pendant tout ce temps un homme à légitimer inconsciemment la dictature !!! Il apparaît clairement que son rôle est d’accompagner contre rémunération, le RDPC dans sa forfaiture et donner à nos joutes électorales les oripeaux d’une démocratie.

 

Dans sa lettre suite au refus de mon confrère AGBOR BALLA, d’intégrer le « Shadow Cabinet »du SDF, certainement pour éviter la contamination de sa personne avec les compromissions, le Chairman sans mandat du NEC nous apprenait qu’il était en pourparlers avec le RDPC pour une entrée au gouvernement. Ton fameux client après avoir manqué de devenir Président de la République, en est réduit au mépris des idéaux de notre parti, à mendier un strapontin ministériel. Les véritables négociations se font en plein jour avec l’aval du NEC, et non nuitamment par des ventripotents à l’insatiable soif de pouvoir et d’argent. Si négocier l’entrée au gouvernement d’un parti décadent comme le RDPC n’est pas de la compromission, qu’est-ce donc ?

 

Je te préviens, ceux qui comme toi veulent le miel à tout prix, doivent avoir le courage d’affronter les abeilles, et pour la circonstance le G27. C’en est fini de vous et votre engeance, tirez votre révérence.

 

3- SUR LE PRETENDU JEU DEMOCRATIQUE

 

Apparemment le syndicat des anciens privilégiés selon ta gouaille caustique aurait-été vomi par la base et bloquerait les opérations de renouvellement.

A bien te lire tu attribues un pouvoir exceptionnel au G27, alors que c’est ton client principal qui gère le parti et détermine la météo politique en interne. Il a par exemple en violation des statuts désigné des personnes comme toi membre du Shadow Cabinet. Rassure-toi, ta compétence ou ton aptitude n’est pas ici remise en question, mais la propension exponentielle et décomplexée de ton client à la violation des règles pour assouvir ses sombres menées et surtout sa cupidité. Les règles sont pour ton champion de vaines parures, une cosmétique dont il peut se défaire à sa guise.

 

Les difficultés éventuelles dans le cadre des renouvellements qui sont déjà à plus de soixante pourcent, ne sont rien d’autre que la manifestation de l’incapacité du chef à tenir le gouvernail d’où la nécessité pour lui de démissionner dans l’intérêt supérieur du part comme cela lui a été exigé par le Comité Exécutif Régional du Littoral.

Comment expliquer qu’un véritable leader qui se dit populaire et prétend que la base est illégitime et vielle, en vienne à utiliser le 18.8, comme si le parti faisait face à un danger comme l’exigent les statuts, pour démettre tous les leaders locaux démocratiquement élus au profit des coordinations dans toutes les dix régions de sa formation politique, sans que sa responsabilité ne soit engagée dans la déconfiture qu’il provoque ainsi ?

 

Le maquillage de la coordination des dix régions est cousu de fil blanc et cache mal la volonté de caporaliser les régions, pratiquement toutes hostiles à ton champion. Lors du dernier Comité Exécutif National, as-tu oublié que ton client s’est d’abord proposé (alors que c’est le NEC qui en a le pouvoir) de mettre cinq régions en coordination à savoir l’Ouest, le Nord-ouest, le Littoral, le Centre et l’Adamaoua qui l’ont en dehors de quelques aficionados, complètement vomi. C’est un de vos affidés, en l’occurrence l’ex Maire de KUMBO qui a « retrouvé grâce » au sein de la commission de reconstruction des régions du NOSO (une autre structure permettant aux vôtres de bénéficier des ors du pouvoir contrairement à tes galéjades) qui lui a rappelé qu’ils avaient décidé de mettre toutes les régions « en coordination » sous le prétexte du fameux article 18.8 de nos textes de base. Il est donc évident que ceux qui font les messes de minuit pour prendre indûment le contrôle du parti et qui sont vomis par la base, sont ceux-là qui ont participé à la réunion occulte qui a décidé du dessaisissement des exécutifs régionaux.

On n’a finalement pas besoin d’avoir un microscope pour voir et comprendre que ceux qui sont vomis par la base, sont ceux-là qui espèrent par le dessaisissement des exécutifs régionaux, prendre le contrôle du parti après le retrait de leur parrain qui veut continuer à contrôler une destinée qu’il s’est lui-même refusé par ses compromissions.

Quand on est sûr de ne pas être vomi par la base comme cela semble être votre cas, on va à l’élection sans faire de vagues et on n’utilise pas le 18.8 à trois mois de la fin du mandat du Comité Exécutif National.

 

Contrairement à tes billevesées, le but de l’utilisation de l’article 18.8 est de venir au secours de ses quelques affidés, qui sûrs d’être vomis par le peuple, espèrent contrôler les structures du parti à la base afin poursuivre « leurs menées mercantilistes ».

 

Mettre tout le parti sous 18.8 démontre s’il en était encore besoin que le Chef ne contrôle plus rien et qu’il a failli dans ses missions. Corneille ne disait-il pas dans son célèbre roman LE CID que : « QUAND LA MAIN FAILLI ON PUNI LA TETE » !!! Il ne faut donc pas s’étonner que le Comité Exécutif du Littoral ait sollicité sa démission qui en l’état est un meilleur remède que la coordination qu’il essaye d’imposer. Les évangiles enseignent qu’il ne sert à rien de mettre du vin nouveau dans les vieilles outres. Nous appelons depuis à la refondation du parti et vous voulez maintenir vos comportements retors, mais avez le zèle d’accuser ceux qui lui donnent encore de la visibilité d’empêcher les renouvellements qui sont pourtant une étape dans le processus de refondation !!! Il faut bien croire que l’hôpital se moque de la charité.

 

Mon cher Louis Marie, tu sais très bien de quel côté se trouve la base du parti et même l’opinion nationale. Ton champion a perdu la bataille de l’opinion, de même que sa popularité surfaite et factice depuis que son jeu malsain a été décrypté par le peuple dont il est devenu un obscur gadget et un « tueur d’espoir ».

 

4- SUR LA PRETENDUE COMPARAISON DE MAUVAIS GOUT AVEC LE PPA-CI

 

D’une part, il ressort de ton propos que « tous ceux qui sont partis du SDF sont morts politiquement en dehors de l’honorable KWEMO».

Mon très cher Louis Marie, dois-je te rappeler que tu as du SDF une connaissance très approximative qui te joue de très mauvais tours et qui s’explique par ton parachutage anti-statutaire comme membre du « Shadow Cabinet ».

 

Pour ta parfaite gouverne, il me plait de t’informer de ce que le Chairman est politiquement anthropophage et comme le Dieu grec chronos, il détruit tout, rien ne lui résiste avec le temps. Il détruit tous les hommes politiques qui ont fait ou qui font chemin avec lui, au contraire de GBAGBO qui par sa résilience, son patriotisme, son élévation morale et sa permanence dans le combat pour une société plus juste a réussi à accéder à la présidence de la Côte-d’Ivoire.

 

Pour ceux qui sont partis du SDF, tu as une vision particulièrement villageoise, sinon pourquoi tu ne vois que l’honorable KWEMO ? Que fais-tu de la majorité des démissionnaires que votre égocentrisme et vos compromissions ont fait quitter le navire du SDF pour créer le parti qui vous donne tant d’insomnie ainsi qu’à votre allié du RDPC ? Pour revenir à l’honorable KWEMO que tu présentes comme un modèle de réussite et qui contribuait grandement à l’entretien du Chairman, n’a-t-il pas été chassé du parti parce qu’il commençait à lui faire ombrage. Lors du congrès ordinaire de 2006 un militant de la région de l’Est l’avait même confondu avec le Chairman qui l’avait alors marqué d’une cible. Il a tout fait pour l’éliminer politiquement en montant la candidature du défunt docteur DJOUMBI SANGO pour s’opposer à lui à la première vice-présidence du parti.

 

Le Chairman déteste les « self made men » en politique et préfère tous ceux qui vont le déifier et lui devoir leurs carrières politiques. Il ne faut donc pas s’étonner que tous ceux qui ont eu une réelle force sur le terrain n’aient jamais véritablement trouvé grâce à ses yeux. Il aime s’entourer des hommes de pacotille qui lui doivent tout et c’est normal que le nouveau-venu que tu es ne le sache pas. Il aime les hommes dont la survie politique dépend de lui pour se vanter d’être un démiurge. Il n’aime pas la concurrence, il n’aime pas les hommes qui lui font ombrage, la quasi-totalité des hommes populaires que le SDF a connu a fini par quitter le navire et vous souhaitez que les derniers des mohicans vous abandonnent la maison qu’ils ont construit sur leur sang et leur sueur !!!

 

Le Chairman n’a véritablement fabriqué personne qu’on peut se plaire à mentionner et la démission d’un père fondateur tel ATEKWANA qui était un fidèle parmi ses plus fidèles lieutenants, le rappelle sans ambages. Il indique dans sa lettre de démission ce qui suit qui et qui est fort évocateur de la cupidité et de la voracité de l’homme : «I HAVE THE HONOUR AND A BROKEN HEART TO INFORM YOU THAT, AS FROM THE FIRST OF JANUARY, 2023, I SHALL NO LONGER BE A MEMBER OF THE « SOCIAL DEMOCRATIC FRONT (SDF) PARTY.

THE REASONS FOR THIS RESIGNATION ARE LEGION. BUT, I WILL MENTION ONLY FOUR (4)

 

NO BODY, TO MY KNOWLEDGE, WHO HAS SERVED YOU AND THE PARTY, SINCERELY, HAS BECOME ANYTHING PUBLICLY OR PRIVATELY IN LIFE ».

Ecce homo, voilà l’homme que tu célèbres et qui détruit tout sur son passage, même ses amis de plus de soixante ans ne résistent pas à son anthropophagie politique!!! Faut-il citer quelques-uns comme SIGA ASANGA, NYO WAKAI, DR SAMUEL TCHWENKO, HON . EVARISTE FOPOUSSI FOTSO, TAZOACHA ASONGANY, DR MAL FORBI, NJIWAH HENRY, MAÏDADI etc.

Nous sommes aujourd’hui victimes du « syndrome de Frankenstein » puisque nous avons fabriqué un monstre qui s’est retourné contre nous, avec une hypercentralisation du pouvoir. Dans combien de partis politiques le Président nomme-t-il ses secrétaires généraux ? Notre démarche est de revenir à un minimum d’orthodoxie, ce à quoi vous vous refusez, croyant comme FRANKENSTEIN, pouvoir contrôler ce monstre qui finira par vous dévorer !!!

D’autre part : Indiques-tu ce qui suit : « L’honorable FOPOUSSI n’a rien compris du PPA-CI. Il ne sait pas que ce parti frère et ami fait preuve de maturité politique de nos jours et abandonne le radicalisme. Il ignore que Laurent Gbagbo a déjà rencontré plusieurs fois le Président Ouattara et que cela n’est en rien signe de compromission. Il ignore que le PPA-CI est allié au PDCI-RDA et que c’est désormais l’alliance gagnante en Côte d’Ivoire malgré le rôle trouble joué par le PDCI lors des présidentielles de 2010 ».

 

Par cette déclaration tu assumes la volonté de tes comparses de s’amouracher de manière décomplexée avec le RDPC, comme serait en train de le faire le Président GBAGBO en Côte-d’Ivoire. Pour le peu que je sache, on ne compare pas les faits sociaux, les contextes camerounais et ivoiriens étant très différents.

 

Je te rappelle que Laurent GBAGBO a été démocratiquement réélu Président de Côte-d’Ivoire, mais a été renversé au profit de Ouattara. Ensuite il a envoyé à la CPI ou il a passé 8 ans pour rien puisque finalement innocenté. Apres sa libération, par patriotisme et au lieu d’être revanchard, il se rend à la présidence en plein jour pour rencontrer son ancien bourreau, mais qui est encore Président de la République, pour éventuellement discuter de l’avenir de la nation ivoirienne. Les hommes de ton engeance se rendent nuitamment à la présidence pour chercher des valises d’argent et se refusent à assumer leurs bassesses. Qui peut consulter des gens pareils pour discuter de la vie de la nation puisqu’il est de notoriété publique qu’ils n’aiment rien d’autre que battre monnaie sur le dos du peuple.

 

Mon cher ami, tu ne sembles rien maitriser de la politique en Côte-d’Ivoire. Le PDCI -RDA est le leader de l’opposition là-bas et en s’alliant avec lui, GBAGBO n’a pas trahi ni son combat, ni l’opposition, contrairement à vous. Il n’a jamais essayé d’imaginer sa dilution au sein du PDCI-RDA et ne recherche pas de strapontin ministériel, puisqu’il a déjà occupé le fauteuil le plus important, au contraire de ton champion qui, (bien qu’ayant vécu aux crochets de Laurent Gbagbo de 2000 à 2010) en dehors des élections présidentielles de 1992 dont il était le candidat de l’Union pour le changement, s’est fait laminer à toutes les élections auxquelles il a participé, dont les sénatoriales de 2013 où nonobstant la majorité des conseillers municipaux qu’il avait dans le Nord-ouest, il n’a pas pu se faire élire. Le RDPC avec lequel tu souhaites que le SDF fraternise, n’a pas pu permettre à ton champion d’être ne serait-ce que sénateur et s’est attelé à retourner ses conseillers municipaux par « cette force de persuasion spéciale qu’il a face aux hommes frileux et vénaux ».

 

Le contexte ivoirien est très différent du contexte camerounais où le RDPC a réduit au silence tous ceux qui se sont associés à lui. Que sont devenus l’’UPC, le MDR ou l’UNDP dont tout un sénateur s’est vu interpellé par un hôtel pour des larcins. Le RDPC c’est un pandémonium, on ne peut pas s’amuser avec le diable et espérer qu’il va changer. Tous ceux qui se mettent avec le RDPC l’accompagnent dans la destruction et la déliquescence de la nation camerounaise. Le RDPC ne propose à personne un programme de gouvernement commun qui puisse légitimer une quelconque alliance, il invite tout simplement « LES PETITES GENS A LA MANGEOIRE ».

 

Contrairement à ce que tu penses, le Président GBAGBO reste radical sur ses principes de démocratie, de liberté des africains par rapport à la françafrique et de panafricanisme. Il n’a jamais trahi ses idéaux et ne se confond pas dans les thèses du PDCI-RDA, comme vous essayez de nous diluer dans le RDPC qui porte la lourde responsabilité de la désunion du peuple camerounais et de la destruction du vivre-ensemble. Le régime RDPC, comme toute dictature ne fait jamais de concession, il impose son agenda à tous ses partenaires et fait tout pour les rendre aphone, après son habituelle phagocytose.

 

Je me demande bien quelle alliance on peut avoir avec une formation politique qui est en pleine tourmente, dont les cadres ministres se déchirent les uns les autres pour le contrôle des prébendes, leur chef étant frappé de sénescence accrue. Apparemment vous souhaitez accompagner un des camps en bataille à arriver au pouvoir au détriment de notre parti. On le sent depuis le prétendu Grand Dialogue National. Ce n’est pas avec cinq députés sur cent quatre-vingt et 3% officiel aux dernières présidentielles que nous pouvons négocier une alliance. Aujourd’hui, notre formation politique dont les forces sont réduites telle une peau de chagrin, du fait de vos ambiguïtés, est condamné à subir le diktat du RDPC dans un éventuel jeu d’alliance, puisqu’il ne représente quasiment plus rien dans le jeu institutionnel. L’ambition de la majorité du parti que le G27 incarne est de redorer son blason en le ramenant vers ces fondamentaux qui ont fait naguère sa force. Par contre la vôtre est d’handicaper le parti en poursuivant son inexorable dégringolade par une collusion désormais assumée avec le RDPC que tu exaltes. GBAGBO ne peut pas accompagner OUATTARA dans sa gouvernance, il ne cache pas ses ambitions et quand il discute avec lui sur des problèmes fondamentaux, comme la loi électorale, le sort des victimes des évènements de 2011 et la paix en Côte-d’Ivoire en général, il le fait d’égal à égal et non en mendiant comme vous. Il souhaite officiellement accéder de nouveau au fauteuil présidentiel, au contraire de votre tendance au SDF, qui qui veut vendre le parti pour des miettes.

 

En un mot comme en mille, tu es loin d’avoir compris l’honorable FOPOUSSI FOTSO EVARISTE qui a formulé le vœu que notre parti ne ressemble pas au FPI que Pascal AFFI N’GUESSAN par son ambition individuelle, son égoïsme et sa collusion en cours avec le RHDP conduit à la ruine. A bon entendeur salut !!!

 

SUR LA PRETENDUE VERITE QUI LIBERE

 

Mon cher Louis Marie, j’espère qu’à force de te mentir à toi-même, tu ne prends pas tes illusions et contrevérités pour la réalité. Le Président LINCOLN disait que : «Aucun homme n’a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge», je t’invite donc en conséquence d’arrêter de faire du donquichottisme en éviter soigneusement de prendre des vessies pour des lanternes.

 

FRU NDI, contrairement à tes propos ne veut pas laisser le parti aux jeunes, il veut continuer de le contrôler à travers des hommes liges auxquels il veut par tous les moyens le transmettre. Tout le reste n’est qu’illusion. Comment peux-tu expliquer qu’un prétendu démocrate prenne des résolutions pour interdire à certains militants de candidater en interne s’il est sûr de ses forces !!!

 

Personne n’a jamais prétendu que ton champion a soutenu la sécession, quoiqu’il ait déclaré que s’il était encore jeune, il aurait pu être lui aussi un AMBA BOY !!! Nous ne sommes pas non plus pour la sécession, mais bel et bien pour l’unité dans la diversité à travers le fédéralisme.

Je suis bien triste que ce soit après trente-deux années d’existence que toi et vos affidés parliez encore d’implantation du parti, comme quoi tu reconnais ipso facto que le Chef a passé son temps à ronfler et qu’il vient de se réveiller de son atavique léthargie.

La vérité du 18.8 que tu évoques a pour seul objectif de reprendre le contrôle sur un appareil qui vous a vomi, mais rassure-toi la réalité va très vite vous rattraper. Personne n’est plus dupe, fais un sondage dans l’opinion et tu comprendras que depuis longtemps vous êtes hors-jeu et que même dans le jeu médiatique, ce n’est que lorsque nous refusons une invitation que l’on pense à vous, car : « IL EST INUTILE D’INVITER LA PHOTOCOPIE DU RDPC ALORS QUE L’ON PEUT AVOIR L’ORIGINAL » comme aime à le rappeler mon compagnon de lutte Jean Robert WAFO.

 

Quelles ressources le parti met-il à la disposition des cadres pour les opérations de renouvellement sur le terrain ? Vous faites main-basse sur les ressources du parti qui auraient permis de lui garantir un fonctionnement efficient sur le terrain, mais vous êtes les premiers à crier comme « les tueurs de serpent » qui tout en frappant leur victime, appellent à l’aide !!!

 

S’agissant de la vérité identitaire que tu exaltes, ton champion en est l’un des chantres les plus achevés, c’est un suprémaciste. Dois-je te rappeler que dans un pays aussi complexe et multiculturel que le Cameroun, il a imposé au parti une direction exclusivement anglophone et pendant plus de 25 ans (Président national, Secrétaire général, Président du groupe parlementaire (exclusivement du Nord-ouest), une gloutonnerie qui a contribué à détruire l’image du parti sur le terrain. Comme s’il n’avait pas fait suffisamment du mal au parti, il vient de nommer dix anglophones à la tête des dix coordinations régionales ? Comment peut-on de ton point de vue, analyser une telle hérésie ? Comme son ami Biya récemment « en vedette » aux Etats-Unis, le Dieu Chronos de la mythologie est en train de faire son effet, et il est implacable. On ne peut rien contre la senescence !!!

 

En définitive mon cher Louis Marie, tu t’es éperdument trompé dans ta sortie en soutenant la déliquescence et la décrépitude de notre parti. Le sabordage dont tu fais allusion et le pillage sont réels et sont le fait des personnes qui t’entourent et te sponsorisent, mais qui ont un agenda caché et dont tu te fais désespéramment l’avocat !!! J’espère que comme moi tu seras un jour désenvoûté et que tu abandonneras tes œillères.

Si c’est en toute conscience que le grand diplômé que tu es se trompe, j’aimerais lui rappeler qu’Alfred QUENUM disait aussi loin que je m’en souvienne que : « L’INTELLIGENTSIA AFRICAINE DOIT CESSER D’ETRE IDOLATRIE DU SAVOIR EN QUETE DE POUVOIR ET D’AVOIR POUR ETRE LE CATALYSEUR DES ASPIRATIONS DU PEUPLE ».

 

Je t’exhorte donc à utiliser ta longue instruction pour aider ton peuple à sortir du carcan du sous-développement et de la misère. Ainsi tu deviendras enfin un véritable intellectuel, parce que tu auras contribué à la transformation positive de ta société. Si tu choisis d’être un « doctus cum libro », nous serons nombreux à te ramener à la raison.

Ne constates-tu pas que ton Chairman est en train de commettre un infanticide ? Il a décidé de tuer le SDF avant de s’en aller, c’est désormais un homme sans postérité, condamné à vivre l’exil dans son propre pays ou encore sous forte garde des sbires du régime qu’il honnit le jour mais devient l’ami la nuit. Naguère, le Chairman rythmait la vie dans la ville de Bamenda, aujourd’hui il est devenu incapable de réunir une trentaine de personne à son arrivée. Il a patiemment construit sa déchéance et déconstruit sa popularité surfaite et usurpé contre la soif de changement d’un peuple auquel il a tourné le dos.

 

Comment un homme qui a été porté aussi haut peut-il vivre sans honte son total déshonneur et sa mort avec joie ? Il s’agit assurément d’un cas d’école que les psychologues et psychiatres se doivent d’étudier. L’homme quitte la scène par la petite et sur les cris de désapprobation du peuple et des martyrs dont il se repaît du sang innocent.

S’il a encore un zeste de dignité, toi qui en es l’avocat, rappelle-lui qu’il est déjà reput depuis belle lurette, que le Cameroun lui a tout donné, même ce qu’il ne méritait pas et qu’il est temps qu’il laisse le parti à ceux qui peuvent encore le relever par la transmission du pouvoir à la suite d’un jeu démocratique sain et transparent.

 

S’il a encore ne serait-ce qu’un spasme de lucidité, qu’il démissionne de ce parti qu’il a contribué à détruire et laisse le jeu démocratique se faire, c’est la seule chose de bien qu’il lui reste encore à faire.

Mon cher Louis Marie, j’espère que par ces quelques mots, tu reviendras sur le droit chemin que tu n’aurais jamais dû quitter et que tu redeviendras un homme au service de sa nation.

NOUS SOMMES LE 31 DECEMBRE 2022, REÇOIS AVEC TOUS TES AMIS MES VŒUX DE VERITE, DE TRANSPARENTE, D’EQUITE, DE LIBERATION DU SDF ET D’ASSASSINAT DE LA COMPROMISSION.

 

SURSUM CORDA.»

NGOUANA MUSTAPHA, LE GARDIEN DU TEMPLE

SDF: Le syndicat des anciens privilégiés persiste!

Par Kakdeu Louis-Marie

J'ai lu avec regret la sortie de l'honorable Evariste Fopoussi qui explique que ses camarades restés fidèles à la direction du parti sont des mercenaires. Il s'agit pour l'essentiel des militants de la première heure qui assurent aujourd'hui les coordinations régionales suite à une résolution du NEC. La sortie de l'honorable Fopoussi est tellement maladroite qu'il convient de rappeler à l'opinion certains faits historiques :

1. Le syndicat des anciens privilégiés est constitué des élus et autres responsables du parti qui ont tout eu grâce au parti et à la popularité d'un homme : Ni John Fru Ndi. Maintenant que Fru Ndi est fatigué et ne leur permet plus de gagner, ils lui en veulent au lieu de se remettre en cause eux-mêmes. Pourquoi ? Parce que dans l'ensemble, ils ont pillé le SDF pendant 32 ans et se sont éloignés de la base. Ils ne sont plus élus pour certains depuis 2002 et ne peuvent plus être élus en raison de leur arrogance et du mensonge aggravé au peuple. Ils ont fait pire que les élus du RDPC. Ils ne veulent pas qu'un nouveau leadership local émerge. Ils s'accrochent au pouvoir comme au RDPC et ne veulent laisser aucune place à la jeunesse. En 2018, ils n'ont pas soutenu le jeune candidat investi par le parti. Ils auraient aimé que tout demeure dans le cercle de leur syndicat. L'autosabordage de 2018 reste et demeure leur seul trophée qu'ils brandissent même à contre temps pour contrer la politique de rajeunissement des instances dirigeantes du parti. Sauf que rien n'est nouveau sous le soleil.
2. Les taupes sont souvent ceux qui accusent en premier (de peur d'être démasqués). Je répète : ce sont les taupes qui s'empressent à accuser en premier. L'honorable Fopoussi tient le même discours depuis 2002 (20 ans). Il accuse Fru Ndi depuis 2002 d'être compromis. L'histoire nous renseigne qu'ils avaient déjà prédit la mort du parti en 2002. Ils ont démissionné du SDF expliquant que le parti était une antichambre du RDPC. Ils ont créé un nouveau parti qui a bizarrement rejoint officiellement le RDPC. Vous comprenez que pour fragiliser le SDF, l'idée de collaboration a toujours été lancée par le pouvoir en place en complicité avec "certains cadres". Suivez mon regard. Ces cadres se constituent même témoins des valises d'argent qu'ils auraient même transportées. Mais, le SDF est toujours debout et l'honorable Fopoussi est revenu dans les rangs. Il a bénéficié du pardon de ses camarades. Mais, il semble avoir repris son travail de sabotage.
3. Jeu démocratique : il faudrait que le syndicat des anciens privilégiés entièrement vomi par la base explique à l'opinion publique qu'ils veulent prendre à témoin pourquoi ils bloquent le processus de renouvellement alors qu'ils prétendent contrôler la base. S'ils sont si proches de leurs bases et contrôlent les 3/4 du NEC, pourquoi ne sont-ils pas capables de prendre le contrôle du parti? Ils n'ont qu'à accélérer le processus de renouvellement. C'est ce que tout le monde souhaite. La décision du 18.8 vise uniquement à remettre le jeu démocratique au centre des préoccupations. Qui a peur des élections ? Allons-y !
4. Une comparaison de mauvais goût avec le PPA-CI. L'histoire nous indique que tous ceux qui sont partis du SDF sont morts politiquement en dehors de l'honorable Kwemo. Je dis bien Tous. Cela veut dire que c'est la coquille vide qui s'en va et laisse le parti intact. L'honorable Fopoussi n'a rien compris du PPA-CI. Il ne sait pas que ce parti frère et ami fait preuve de maturité politique de nos jours et abandonne le radicalisme. Il ignore que Laurent Gbagbo a déjà rencontré plusieurs fois le Président Ouattara et que cela n'est en rien signe de compromission. Il ignore que le PPA-CI est allié au PDCI-RDA et que c'est désormais l'alliance gagnante en Côte d'Ivoire malgré le rôle trouble joué par le PDCI lors des présidentielles de 2010. Il ignore que l'on ne crée pas un parti pour s'opposer à un autre mais, pour gouverner et améliorer les conditions de vie des populations.
5. La vérité libère : le SDF n'est plus radical au goût de certains. Mieux, le Chairman n'a pas soutenu la sécession au Cameroun. Certains lui en veulent énormément. Fru Ndi veut léguer aux jeunes un parti républicain implanté sur l'ensemble du territoire national. Nos amis "cadres" ont refusé depuis un an d'aller implanter le parti ailleurs qu'à l'Ouest et dans le Littoral. Ils sont contre le 18.8 qui était déjà appliqué au Sud-ouest parce que cela fragilisera le projet identitaire conçu avec leurs commanditaires pour garantir la conservation du pouvoir. Ils ont pris le caillou et l'oiseau a vu comme on dit au Cameroun.

Bref, nous sommes heureux de constater que nos aînés qui ont pillé le parti et l'ont éloigné de la victoire se trahissent tous les jours devant l'opinion publique. L'autosabordage ne passera pas. Quand vient le temps de passer le flambeau, nos aînés doivent pouvoir le faire sans rancunes. Accepter de prendre sa retraite est un geste noble. Il est inacceptable que le syndicat des anciens privilégiés du Cameroun veuille tout détruire avant de partir. Heureusement qu'ils auront du répondant dans les rangs de la jeunesse consciente.

Je peux vous conseiller aussi, cher aînés : changer de stratégie. Si vous êtes sincères dans votre demande de dialogue, alors rentrer dans les rangs. Vous retrouverez sur les réseaux sociaux les gens plus aguerris que vous. Conseil de petit-frère.

Pouvoir au peuple !

Louis-Marie KAKDEU

Membre du Shadow cabinet SDF

Économie Finances et Commerce

Le billet de la semaine: CAMARADES DU SDF ATTENTION : LA DICTATURE CONDUIT TOUJOURS AU SUICIDE

Durant toute ma vie politique, je me suis battu contre la dictature, particulièrement celle qui depuis plus de soixante ans écrase le peuple camerounais afin de laisser le néocolonialisme continuer à piller impunément ses richesses. Mais depuis quelques mois, je l’expérimente aussi dans mon parti politique, le SDF. En effet, depuis que le 22 juin 2022, un certain nombre de ses cadres se sont réunis a Mbouda, dans la région l’Ouest, pour sonner le tocsin de la révolte contre les dérives autocratiques de sa hiérarchie actuelle, celle-ci se sentant coincée, plutôt que d’opter pour le dialogue, a pris la voie de la dictature, afin désormais de s’affranchir dans sa gestion autant du manifeste que des statuts du parti. Ainsi, les dernières résolutions du comité exécutif national ont rejoint d’autres actes précédemment pris dans l’illégalité la plus totale, puisque violant et le manifeste qui sacralise le jeu démocratique dans le parti et les statuts qui fixent ses règles de fonctionnement.  A quelles fins ? Dieu seul sait. C’est la raison pour laquelle, privé des canaux internes du parti qui servent à régler les problèmes domestiques, je me trouve obligé de passer par les réseaux sociaux pour essayer une fois encore de rappeler cette hiérarchie a la raison avant qu’il ne soit trop tard.

Messieurs et dames de la hiérarchie actuelle du parti, le SDF d’aujourd’hui n’est plus celui d’avant le 22 juin 2022. Le président régional du Centre, le camarade Emmanuel

 Ntonga dans une excellente sortie dans la presse la semaine dernière ainsi que l’exécutif régional du Littoral présidé par l’Honorable Jean Michel Nitcheu dans ses résolutions du 17 décembre 2022, vous ont rappelé quelques vérités crues. Je me permets aujourd’hui d’insister encore une fois dessus. La première, c’est que, sur les 12 régions que comptent les structures du parti y compris à l’extérieur, 9 s’affichent aujourd’hui ouvertement contre vous, au même titre que près de ¾ des membres du comité exécutif national, l’instance dirigeante du parti. Même si l’envie vous prenait de sortir le couperet de l’article 8.2, je ne vois pas qui resterait encore avec vous, une fois que vous l’aurez appliqué. Les conséquences d’une telle situation de rejet dans laquelle vous vous trouvez sont nombreuses.

D’abord, vous ne pouvez rien attendre des hordes de mercenaires que vous avez recrutés pour encombrer le comté exécutif national et le shadow cabinet afin de donner l’illusion d’une fonctionnalité normale. Tout simplement parce qu’ils n’ont jamais milité nulle part et sont en grande partie des taupes du parti au pouvoir ou des opportunistes en tout genre à la recherche des positions marchandables. Par conséquent, ils ne connaissent rien du parti, encore moins de son idéologie et de la nature du combat qui est le sien. C’est pour cela que n’ayant aucune base, ils passent tout leur temps à obstruer les médias et les réseaux sociaux pour propager des insanités idéologiques et tenter d’intimider, de corrompre et de faire chanter certains membres du G27 afin de les amener à trahir le combat pour la refondation du parti pour lequel ils sont engagés. En fin de compte, ils ne sont d’aucune utilité au parti, d’autant plus que leurs voix sont aussi inaudibles que des tambours troués.

Il en est de même de votre fuite en avant dans les outrances et les surenchères ethnicistes qu’ils colportent. Elles prouvent que vous êtes vraiment à l’école du régime Biya dont les ennemis que sont le peuple anglophone qui souffre le martyr actuellement, l’ethnie bamiléké le bouc émissaire de toujours et MRC du professeur Maurice Kamto et avec lui toutes les forces de changement qui sont pour l’instant esseulés sur le terrain de la tutte, sont devenus subitement les vôtres. Même si le peuple camerounais, toutes ethnies et religions confondues, n’est plus dupe. Quant à vos fameuses commissions parlementaires que vous comptez envoyer sur le terrain pour installer d’autres mercenaires sous le couvert de coordinations, dont la seule mission sera de recruter des charters pour venir vous voter au congrès, s’il se tient, elles se retrouveront seules, même si elles ne manqueront pas de concocter de long rapports pourtant creux, pour camoufler leur inutilité, comme toutes celles qui depuis des années parcourent en particulier le grand nord a coup de publicité sans jamais rien rapporter de consistant au parti.

Enfin, tout le monde sait déjà que votre opération de transformer le SDF en appendice du RDPC au même titre que l’UPC, l’ANDP et le MDR, est téléguidée de loin par le régime qui, avec son machiavélisme habituel, sait que vous êtes totalement discrédités politiquement et poussés à la mendicité par le tarissement progressif de vos sources de financements habituelles que sont les fonds officiels et les contributions des élus qui ne vont d’ailleurs pas manquer de se tarir dans bientôt avec le départ du sénat l’année prochaine et de l’assemblée national dans deux ans.

Dans le même ordre d’idée, je vous invite une nouvelle fois à tirer les leçons de la mésaventure en Côte-d’Ivoire de notre parti frère le FPI, que des apprentis sorciers, que je ne vous souhaite pas d’y ressembler, se sont emparés de sa coquille vide (abandonnée par le Président Laurent Gbagbo et tous les militants au profit d’un nouveau parti, le PPA-CI), pour aller trahir la cause de la lutte pour la démocratie en contrepartie de quelques prébendes du gouvernement. Malheureusement, l’historique FPI n’est plus aujourd’hui qu’une proie facile que parti au pouvoir, le RHDP avale petit à petit. Un sort identique pour le SDF l’éliminera de l’Histoire ainsi qu’un certain nombre d’entre vous qui y avaient déjà des places durées garanties, effaçant ainsi trente années de luttes glorieuses pour lesquelles de milliers de camerounais ont tout sacrifié.

Pour terminer, je vous rappelle que généralement en politique, la meilleure voie pour résoudre les conflits c’est le dialogue. Il est vrai qu’il ne conduit à la victoire que si on est en position de force. Mais, même en position de faiblesse, c‘est l’unique voie qui limite les dégâts, tout en garantissant une coexistence pacifique entre des clans antagonistes dans l’intérêt de l’ensemble. Par contre l’Histoire nous enseigne que la dictature conduit toujours au suicide, au propre comme au figuré. Je n’ai pas à vous citer un exemple particulier. Tellement ils abondent.

1. FOPOUSSI FOTSO