En février 2021, 60 Camerounais vivant aux Etats-Unis en situation irrégulière avaient été rapatriés au Cameroun contre leur volonté. Trois mois plus tôt, en novembre 2020, 80 compatriotes installés dans le pays de l’oncle Sam dans les mêmes conditions, avaient subi le même sort.
Des élus américains ont récemment initié un plaidoyer afin de faire stopper ces retours forcés. Ils estiment que ces Camerounais sont en danger en revenant au pays.
Le 30 juillet 2021 en effet, deux élus américains, Zoe Lofgren (Californie), présidente de la sous-commission de l'immigration et de la citoyenneté de la Chambre des Représentants, et Jerrold Nadler (New-York), président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, ont saisi le gouvernement de leur pays afin que les Camerounais vivant sur le sol américain bénéficient du Statut de Protection Temporaire (TPS).
Statut de Protection Temporaire…
La protection temporaire est un complément nécessaire à la Convention de Genève relative au statut des réfugiés de 1951 et de son Protocole de 1967. Il s’agit de l'octroi d'une protection à caractère temporaire aux personnes obligées de fuir les pays frappés par la guerre, des troubles civils, la violence généralisée ou des catastrophes naturelles.
Actuellement, les pays désignés pour le TPS sont la Birmanie (Myanmar), le Salvador, Haïti, le Honduras, le Népal, le Nicaragua, la Somalie, le Sud-Soudan, le Soudan, la Syrie, le Venezuela et le Yémen.
Plaidoyer
Les parlementaires américains cités plus haut souhaitent que le Congrès de leur pays fasse pression sur l’administration du Président Joe Biden afin que nos compatriotes puissent accéder au TPS.
Ces démarche, écrivent-ils, c’est «pour les dizaines de milliers de Camerounais aux États-Unis qui risquent d'être victimes de violences extrêmes, de mort et de déplacement s'ils sont forcés de retourner dans leur pays d'origine, une action urgente est impérative».
Allusion faite notamment à la crise anglophone, qui a déjà coûté la vie à environ 3000 personnes et entraîné le déplacement de plusieurs centaines de milliers d’autres.
Ci-dessous, la lettre des élus américains au Congrès: