Les agresseurs de Jean Sylvain Mvondo, le directeur de la programmation des investissements publics au ministère de l’économie ont été arrêtés. Ils avaient fait irruption dans son domicile dans la nuit du 14 au 15 Juin 2022 l’avaient agressé de façon sauvage et volé. La CRTV-Radio a rendu compte dans son journal de 13 heures de ce 19 Août, de leur présentation au public au hall de la direction de la police judiciaire, à Yaoundé.
Ce sont 8 malfaiteurs enchaînés et menottés dont l’un amputé d’une jambe qui ont été capturés au terme d’une enquête menée pendant deux mois par la sous-direction des enquêtes criminelles. Selon la CRTV, c’est le Délégué Général à la sûreté Nationale Martin Mbarga Ngéuélé lui-même qui a ordonné leur mise aux arrêts après leur coup au domicile de Jean Sylvain Mvondo.
Le commissaire divisionnaire Denis Nto, sous-directeur des affaires criminelles à la direction de la Police Judiciaire est revenu sur les terribles moments vécus par le haut fonctionnaire. « Après avoir repassé son corps au fer chaud, ils ont ligoté et torturé les membres de sa famille avant d’emporter des bijoux et des montres de valeur et une somme de 37 millions de Francs CFA », a-t-il raconté à la presse.
Les bandits arrêtés sont des habitués des sales coups. Tous sont des repris de justice multi récidivistes. La CRTV indique qu’ils sont membres « d’une chaîne de commandement dans laquelle on retrouve de prétendus hommes de Dieu ».
Voici comment le commissaire Nto décrit le fonctionnement du groupe de malfaiteurs : « le chef de gang, le nommé Atangana Jean Félix assigne des missions précises à chacun de ses membres sous l’encadrement technique et tactique du capitaine de l’armée à la retraite Effa Effa Michel Julio devenu pasteur de l‘Eglise Jean Baptiste du Cameroun ». L’on apprend qu’ils agissaient sur renseignement et reconnaissance du terrain. Et qu’ils étaient déjà allés voler chez l’ex secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale Jean-Baptiste Bokam, chez l’ex directeur général des impôts et sénateur Laurent Nkodo. La contribution des populations à leur arrestation est saluée.