Joseph Antoine Bell parle de l’après-match Cameroun-Brésil. C’était samedi soir sur Radio France Internationale (RFI). Alors que nombre de ses compatriotes continuent de célébrer la victoire des Lions Indomptables contre la Seleçao (1-0) souvent en soutenant que ceux-ci ont réussi leur tournoi même s’ils ne franchissent pas le cap du premier tour, l’ancien gardien se veut lucide comme à l’accoutumée. « En ouvrant un peu les yeux, on va s’apercevoir qu’il y a beaucoup d’autres équipes qui sont rentrées chez elles après avoir gagné le dernier match et que ces équipes-là ne fêtent pas leur dernière victoire et ne se consolent pas véritablement d’avoir gagné le dernier match et de rentrer à la maison »,explique l’invité de l’émission Mondial Sports.
L’ex gardien des Lions Indomptables déclare que l’équipe du Cameroun a été vite jugée par rapport à sa qualification au Mondial qatari. Il pense qu’elle « a trompé beaucoup de monde ».
Pour lui le succès du 2 Décembre 2022 n’est pas forcément la grosse performance que revendiquent de nombreux supporters des Lions Indomptables. « C’est vrai, on dira : « battre le Brésil c’est une grande performance, mais quand on regarde comme un technicien, on saura que tous les entraîneurs qui se sont qualifiés au bout de deux matches, qu’ils le veuillent ou non sont contraints de faire tourner. En face, ça devient pratiquement un match amical et sportivement, ça relativise la performance. Mais bon de prime abord pour tout le monde, c’est : « évidemment, on n’est pas responsable de la formation de l’équipe du Brésil. Donc, on a battu le Brésil et c’est bon », fait savoir Bell.
Evoquant la suspension d’André Onana, le consultant football déclare qu’elle révèle « des choses graves ». Selon lui, elle « révèle un management quelque peu défaillant ». Bell énumère les conditions qu’un gardien de but doit réunir pour être en confiance et éviter le pire à son équipe. « Un gardien de but, et il ne peut être bon que quand il en est capable, c’est—à-dire d’être grandement lucide, font un bon gardien de but. Parce que c’est chez lui qu’on perd les matches. Donc c’est le seul qui doit être l’œil, l’âme de l’équipe. Ce type-là a une grande responsabilité et s’il est bon, il prend ses responsabilités », renseigne Joseph Antoine Bell en se demandant quel type de relation l’encadrement peut avoir avec « le type qui garde les caisses ».