Le commissariat du 5ème arrondissement de Yaoundé vient d’effectuer une importante prise. Il a mis la main sur des présumés contrefacteurs. Ceux-ci fabriquaient de faux récépissés de carte nationale d’identité, de faux diplômes et autres documents officiels, indique un reportage diffusé dans le journal de 20 heures d’Equinoxe Télévision du 6 Avril 2021.
Dans l’élément vidéo, l’on voit le nommé Kouotou Aliyou se défendre des accusations portées contre lui. C’est le premier de la bande à être interpellé. Il l’a été lors d’une patrouille de routine motorisée effectuée dans la nuit du 3 au 4 avril 2021. Le commissaire Etienne Michel Bapambe et ses équipes ont trouvé cet individu, qu’ils jugeaient «suspect», non loin du Centre Hospitalier Universitaire à Yaoundé. Celui-ci va être conduit dans les locaux du commissariat du 5ème arrondissement.
C’est sa pièce d’identité qui va déterminer les forces de l’ordre à lui mettre la main au collet. Son récépissé de carte nationale d’identité renferme une information des plus curieuses. «En regardant son récépissé de carte d’identité pour l’identifier, on s’est rendu compte qu’il avait un récépissé qui indiquait qu’il a été délivré le 5 avril 2021 or nous étions encore dans la nuit du 3 au 4. C’est cela qui a attiré notre attention», explique le commissaire Etienne Michel Bapambe.
Au cours de son exploitation, Kouotou Aliyou livre le nom d’une connaissance avec qui il joue au deux-zéro. Lui aussi avait un récépissé faux. Ce deuxième suspect va conduire les policiers vers le troisième. Chez lui, les policiers saisissent des imprimantes, des ordinateurs portables, des appareils photos, des cachets portant les signatures de certaines personnalités. Tous ces appareils servaient à fabriquer des documents officiels. Les présumés contrefacteurs vont être présentés au procureur de la République.
Pour sa part, le commissaire du 5ème arrondissement de Yaoundé demande aux populations de faire preuve de civisme. «Les populations doivent savoir que pour se faire établir des documents officiels, il y a des endroits indiqués. Si c’est la carte d’identité, on sait que c’est dans les services de police, dans des postes d’identification. Quand un usager va lui-même se faire établir une carte sans jamais s’être présenté quelque part, dans un service de police; à qui on vient seulement remettre un récépissé, c’est vraiment curieux. Il faudrait que les gens soient sensibilisés», souhaite-t-il.