72 heures après son ultimatum, la CUB est passée à l’action. Les agents de la super municipalité sont venus détruire le chantier de construction du futur siège de la commune de Bafoussam 1er. Le récit des faits est contenu dans le numéro de Le Jour en kiosque le 19 août 2016.
« De bonne heure hier jeudi 18 août 2016, les engins de la communauté urbaine sont venus raser tout le matériel exposé à cet endroit. Sur place, les contrevents qui servaient de barrière de sécurité du chantier, sont détruits et remplacés par une ficelle. Une partie du gravier, a été ramassé et déversé sur la chaussée pour combler les trous. Les fouilles entamées, sont actuellement bouchées. Tout est sens dessus dessous ».
L’exécutif communal ne pouvait que constater les dégâts. «C’est malheureux. On est là pour construire, se développer, développer la ville et non satisfaire les égos ». a déploré l’un des adjoints au maire. Le Jour informe que « le conseil exécutif de la commune de Bafoussam 1er, s’est réuni à la permanence du RDPC à Bafoussam. Ils ont envisagé la possibilité d’engager une plainte au nom de la mairie pour destructions des biens contre la communauté urbaine, et de peaufiner une marche revendicative ».
A la CUB, on affirme que le chantier se trouvait sur un site dangereux. « Le site est dangereux, soutient-on à la CUB. « C’est un terrain marécageux », soutient-on. Une raison peu convaincante pour la mairie qui est prête à saisir les tribunaux.
Ce conflit s’inscrit dans la lignée d’une longue suite d’autres différends entre les deux institutions. Avant, il y a eu la gestion de l’abattoir municipal, du marché A de Bafoussam, des parkings publics etc. A en croire La Nouvelle Expression parue le 12 août, ce climat délétère est entretenue par le délégué du gouvernement Emmanuel Nzete et le maire Jules Hilaire Focka Focka, qui somme comme « l’eau et le feu ». Pourtant les deux sont des cadres du RDPC.