Des spéculations qui ont précédé la confirmation du décès de l’illustre disparu, lui-même veuf depuis six ans.

Charles Ateba Eyene
Photo: © Archives

Après plusieurs semaines de combat contre la mort, le courageux et intrépide Charles Ateba Eyene a finalement passé l’arme à gauche hier vendredi 21 février 2014 en début de soirée au CHU de Yaoundé et sa dépouille a été gardée à la morgue de l’hôpital général de la capitale politique. De quoi est donc mort cet illustre écrivain et homme politique qui ne laissait personne indifférent? Les spéculations vont bon train, même chez les sources proches du défunt. Au départ, certaines sources proches de la famille ont déclaré que Charles Atéba Eyene souffrait de problèmes cardiaques, d’autres ont laissé croire qu’il est décédé des suites d’une insuffisance rénale. «J’étais chez lui à Mfou il y a trois semaines et il me disait qu’il souffrait de Malaria… » indique dans un communiqué de circonstance, Sismondi Barlev Bidjoka, président de l’association «Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise». «Pendant que nous campions dans le hall du CHU, le Directeur de l'hôpital est arrivé et il a demandé à échanger avec le responsable de la famille. Il est entré dans la salle de réanimation avec Stéphane SEMENGUE. Une fois ressorti, celui-ci s'est retiré quelques minutes avec la famille restreinte, puis il est revenu vers les nombreux journalistes et autres visiteurs présents et a confirmé le décès. Quant à la cause, rien n'est encore officiel. Il est mort alors qu'il était sous dialyse. Un combattant est tombé paix à son âme» déplore le confrère Cabral Libii. «Pour l’instant, on porte le deuil de son décès brutal et en temps opportun, les médecins qui étaient à son chevet et sa famille se prononceront sur les causes du décès» tanche Pascal Messanga Nyamnding, camarade de parti et ami du défunt. Veuf depuis 2009, l'auteur du Best seller "Les paradoxes du pays organisateur" s'en est allé abandonnant "plusieurs enfants". Charles Ateba Eyene était l’une des personnalités politiques les plus en vue au Cameroun. Originaire de la région du Sud, il a été pendant trois décennies membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti politique au pouvoir. Plus qu’un simple adhérent, il fait partie du cercle très fermé des membres du comité central. Mais, ses multiples prises de position courageuses contre le système et les gouvernants qui sont en majorité ses camarades de parti, ont fait de lui un militant «incontrôlé»…