Les conclusions de l’enquête sur le mouvement de foule qui a causé le 24 janvier dernier le décès de huit personnes à l’entrée Sud du stade de Yaoundé Olembe peu avant le coup d’envoi du match des quarts de finale Cameroun contre Comores (2-1) ne sont pas encore disponibles. Mais pour parer au plus pressé, à savoir la levée de la suspension du stade d’Olembe, le gouvernement camerounais et le Comité d’organisation local de la phase finale de la 33eme Coupe d’Afrique des Nations, ont mis les bouchées doubles pour remplir les conditions posées par la CAF, lesquelles portaient sur l’établissement d’un rapport complet sur les circonstances du drame et les mesures correctives pour garantir une sécurité optimale pour les prochaines rencontres sportives au stade d’Olembe.
Dans le rapport transmis à l’instance panafricaine par le Ministre des sports, président du Comité d’organisation local de la CAN (COCAN), l’on pointe un doigt accusateur sur les forces de sécurité qui « ont momentanément fermé les portes de l’entrée Sud du stade afin de discipliner la foule de plus en plus nombreuse ». Par la suite, « les forces de sécurité ont procédé, de manière imprudente, à l’ouverture des portes de l’entrée Sud, occasionnant ainsi une bousculade des spectateurs » souligne le rapport avant de dévoiler les mesures correctives prises par le gouvernement au plan sécuritaire, sanitaire et communicationnel.
Convaincue par les conclusions du rapport en question et des mesures de sécurité envisagées, la Commission centrale d’organisation de la CAN que préside Patrice Motsepe, a décidé à l’unanimité de lever la suspension du stade d’Olembe.
Ainsi, après avoir manqué d’abriter un match des quarts de finale à cause du drame du 24 janvier, le stade d’Olembe va abriter comme initialement prévu, un match de demi-finale (Cameroun contre Egypte, le jeudi 04 février 2022) et la finale le dimanche 06 février prochain.
Ci-après, le rapport du COCAN sur la bousculade meurtrière d’Olembe et la réaction de la CAF.
Rapport
Communiqué CAF
La CAF reçoit le rapport sur la tragédie du stade d'Olembé
Le Président de la CAF, le Dr Patrice Motsepe, après avoir convoqué une réunion du Comité d'organisation de la CAN de la CAF, a reçu le rapport établi par le Département de la sûreté et de la sécurité de la CAF en collaboration avec le COCAN concernant les circonstances de la tragédie survenue au stade d'Olembé.
Le rapport a mis en évidence les nombreuses réunions et discussions sur place qui ont eu lieu avec de hauts représentants de la police, de la gendarmerie, de l'armée, ainsi qu'avec des ministres camerounais de haut rang du gouvernement, de la défense et de la police, y compris le gouverneur de Yaoundé et d'autres parties prenantes.
Le rapport traitait et soulignait les circonstances tragiques qui avaient fait trente-huit blessés et huit morts.
Le rapport a en outre souligné les recommandations et les interventions visant à garantir qu'une tragédie de cette nature ne se reproduise jamais.
Ayant pris note des recommandations et des engagements du Gouvernement concernant des mesures de sécurité supplémentaires en plus de celles qui ont déjà été mises en œuvre avec succès au stade Ahmadou Ahidjo lors du match Maroc-Malawi et au stade Japoma lors du match Gambie-Cameroun, le Comité d'organisation de la CAF a décidé à l'unanimité de lever la suspension imposée au stade d'Olembé et d'autoriser l'une des demi-finales de la Coupe des Nations AFCON Total Energies ainsi que le match final à se dérouler au stade d'Olembé.
En conclusion, la CAF, le Comité Local d'Organisation et le Gouvernement du Cameroun ayant considérablement renforcé la sécurité et les moyens au stade d'Olembé, sont convaincus que la sûreté et la sécurité des spectateurs et visiteurs seront assurées.
CAF | Département Communication