Cameroun - Camair-Co: Yves Michel Fotso, l’ancien Directeur Général de la compagnie aérienne nationale, répond au Député Martin Oyono

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 22-Aug-2016 - 13h27   66914                      
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Yves Michel Fotso Archives
Il a saisi le Quotidien Émergence qui, dans son édition du 8 août dernier, a publié une tribune du Député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais. Une tribune dans laquelle celui-ci parlait de la gestion de la défunte Camair.

C’est suite à la tribune de l’Honorable Martin Oyono, publié dans les colonnes du Quotidien Émergence édition du 8 août dernier, qu’Yves Michel Fotso, l’ancien Directeur Général de la Camair-Co, a rédigé cette réponse. Adressée au Député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), Yves Michel Fotso réfute le fait qu’il soit cité parmi les mauvais gestionnaires de la compagnie nationale aérienne. Il dit l’avoir été cité à plusieurs reprises dans cette tribune intitulée «Gouvernement et CAMAIR-CO».

Le fils écroué de Fotso Victor dit n’avoir pas l’habitude de réagir aux allégations faites sur sa gestion de la défunte Camair. Partant du fait que pour lui les auteurs ne sont que des personnes en quête de notoriété. Cette sortie est donc particulière. La raison étant que l’auteur de l’article à ses yeux a du cran. «Depuis que vous avez été l’unique Député sur les 160 que compte le RDPC dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale à avoir le courage de voter selon votre conscience et non par simple discipline de parti le projet de loi sur la réforme du Code pénal récemment présenté par le Gouvernement, et que par la suite le Chef de l’État vous a donné raison, vous êtes devenu pour l’opinion publique sur la scène médiatico-politique une référence en tant que personnalité objective et de bonne foi».

Revenant sur l’objet même de sa lettre Yves Michel Fotso écrit: «De ce fait étant convaincu que c’est simplement parce que vous avez été mal informé que vous avez porté ces jugements négatifs sur ma gestion passée de la Cameroon Airlines ; jugements qui cependant ne peuvent pas résister à une analyse documentée, contextuelle et circonstanciée du mandat qui a été le mien à la tête de la Cameroon Airlines, ainsi que de la gestion qui en a résulté ; gestion qui en aucune façon - dois-je souligner d’emblée - n’a porté préjudice ni à la compagnie nationale ni à l’Etat camerounais».

Au sujet du manque d’aéronefs, il dit qu’«il est difficile de comparer de façon objective l’exploitation de Camair-Co qui possède trois avions gratuitement mis à sa disposition par l’État propriétaire et celle de la Cameroon Airlines de 2000 à 2003 où l’ensemble de tous les huit avions en exploitation étaient en location ou location/vente, un Boeing 747 - 300, deux Boeing 767, trois Boeing 757, dont un, tout cargo, un Boeing 737 et un Beechcraft 1900. Lorsque vous découvrirez à quel point notre compagnie nationale aura été sollicitée et utilisée à travers le monde vous pourrez constater que le drapeau du Cameroun n’a jamais flotté aussi haut que pendant la période courant de mi 2001 à mi 2003».

Concernant les comptes de la défunte Camair, Yves Michel Fotso souligne qu’«à ma prise de fonction, l’endettement global de la société était de 72 milliards de FCFA et à la date de mon départ celui-ci avait été ramené à 38 milliards de FCFA, alors que disposant de plus d’avions en location, l’importance des charges aurait dû augmenter les pertes d’exploitation et alourdir l’endettement, mais cela n’a point été le cas».

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Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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